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Rétrofit : transformez votre voiture en électrique

Moteur de voiture changement

Qu’est-ce que le rétrofit ? Comment convertir sa voiture thermique ? Si vous voulez passer à l’électrique ? Vous n’avez plus besoin de changer votre voiture pour cela. Le rétrofit électrique arrive en France. On vous explique tout !

Depuis le samedi 4 avril 2020, il est désormais autorisé par la loi de transformer son véhicule thermique en véhicule électrique. C’est ce qu’on appelle le rétrofit. Le rétrofit est aujourd’hui officiellement reconnu comme une solution de mobilité durable, favorisant l’économie circulaire et une activité porteuse d’emplois en France. C’est une solution vertueuse de recyclage permettant aux automobilistes de donner une seconde vie à leur véhicule thermique.  Mais attention, le rétrofit n’est pas pour tout le monde. En effet, seules les voitures thermiques de plus de 5 ans ainsi que les 2 et 3 roues motorisées de plus de 3 ans sont éligibles au rétrofit et pourront faire l’objet d’une transformation électrique.

Table des matières

Cet article est informatif.
Beev ne propose pas le rétrofit

Qu'est-ce que le rétrofit ?

Le rétrofit permet de transformer son vieux véhicule essence ou diesel en véhicule électrique et bien plus encore.

Il doit être fait par des professionnels habilités qui auront obtenu l’autorisation d’homologation et de leur processus de transformation selon le cahier des charges strict issu de la réglementation.

L’objectif sera de démonter la mécanique d’origine de la voiture en question, pour y substituer un moteur électrique et des batteries. Dans le but de « sauver » un véhicule ancien en lui offrant une mécanique neuve ou continuer à conduire son véhicule préféré sans émettre d’émissions.

Cette transformation permet également de bénéficier de tous les avantages du véhicule électrique comme un coût d’usage limité, le stationnement gratuit dans certaines villes, l’absence de restriction de circulation ou l’entretien réduit.

Cadre réglementaire : Quels sont les véhicules éligibles au rétrofit ?

Voici les différentes catégories de véhicules éligibles à la conversion vers l’électrique. Si vous possédez un de ses différents modèles, alors le rétrofit n’attend que vous !

  • Tous les véhicules de la catégorie L : c’est-à-dire les motos et les cyclomoteurs, ainsi que les véhicules tout terrain et autres petits véhicules à moteur de trois ou quatre roues.
  • Tous les véhicules de la catégorie M : autrement dit dotés d’au moins quatre roues et conçus pour le transport de passagers.
  • Tous les véhicules de la catégorie N : à savoir les véhicules à moteur prévus pour le transport de marchandises de type camions ou camionnettes.
  • Uniquement les véhicules de plus de 5 ans (3 ans pour la catégorie L) : des modèles plus récents peuvent être transformés si le fabricant du dispositif de conversion a reçu un accord du constructeur. En revanche, les véhicules immatriculés en collection et les engins agricoles sont exclus du dispositif.

Quelles sont les conditions à respecter pour le rétrofit ?

La transformation en véhicule électrique de votre voiture ne peut se faire qu’en respectant certaines conditions définies par le décret : 

  • Batterie : le rétrofit électrique est possible avec une alimentation du moteur provenant d’une batterie de traction ou d’une pile à combustible hydrogène.
  • Conformité du véhicule : le dispositif doit garantir la conformité initiale du véhicule. Les dimensions du véhicule de base ne doivent pas être modifiées par la transformation.
  • Moteur : la puissance du nouveau moteur électrique ne doit pas dépasser la puissance d’origine du véhicule thermique transformé. 
  • Poids du véhicule : la voiture ne doit pas varier de plus de 20% après transformation.
  • La conversion : ne peut être effectuée que par un professionnel établi en France et habilité par un fabricant de kits rétrofit.
  • La date d’achat : le véhicule doit être acheté depuis au moins un an. 
  • La revente : il n’est pas autorisé de vendre son véhicule dans l’année qui suit, ni avant d’avoir dépassé les 6 000 km.

Chaque véhicule transformé reçoit un “agrément prototype”, une plaque de transformation est alors apposée sur l’engin converti, à côté de celle du constructeur.  

Elle reprend le nom du fabricant du kit, le numéro VIN du véhicule, celui de réception de l’agrément de prototype, et le motif « conversion de la motorisation en électrique ».

Bon à savoir : si vous envisagez de passer par le rétrofit, pensez à changer votre carte grise. Car oui, lorsque qu’un véhicule thermique est converti, des caractéristiques sont modifiées, comme sur le champ P3 de la carte grise qui concerne le type de carburant du véhicule. 

Combien coûte le rétrofit ?

Aujourd’hui, plusieurs acteurs du Rétrofit sont déjà positionnés sur ce marché naissant qui grandira de plus en plus en fuir et à mesure des années.

Le tarif varie en fonction du type de véhicule et surtout de la taille des batteries qui déterminera l’autonomie finale du véhicule. Le rétrofit électrique est une alternative à l’achat d’une voiture électrique, encore bien trop chère pour les Français. 

La fourchette de prix est de 8 000 € pour une petite citadine à plus de 50 000 € pour un modèle possédant une plus grande autonomie. La fourchette moyenne d’un rétrofit est néanmoins située entre 15 000 € et 20 000 €. Pour les camions, cela dépend de la complexité du rétrofit et du besoin du client.  Les coûts vont diminuer à l’avenir grâce aux ventes grandissantes, aux économies d’échelles et aux volumes d’achats des batteries et des pièces. Et encore plus si l’État, les régions ou encore les villes participent à la prime à la conversion qui semble totalement adaptée.

Selon le fondateur de Transition-One (start-up de rétrofit électrique qui a définitivement fermée ses portes), le prix pourrait baisser à 5 000 € pour des voitures comme la Renault Twingo, la Volkswagen Polo et la Fiat 500.

Avantages du rétrofit

Même si sur le papier, cela ressemble un peu à du bricolage d’arrière-boutique, le rétrofit n’en présente pas moins des avantages : 

  • Prix : le premier avantage est incontestablement le prix. Nous ne sommes qu’aux prémices de cette pratique et il est donc difficile d’établir des grilles tarifaires selon les installateurs, mais dans le cas d’une citadine, les entreprises qui planchent actuellement dessus parlent d’une conversion autour de 8 000 €.  C’est une somme conséquente et sans doute sous-estimée, mais toujours inférieure à l’achat d’une voiture neuve “zéro émission”. Ce jour, la Dacia Spring qui tourne autour de 17 090 €.
  • Aucune perte d’identité : la loi exige que la conversion à l’électrique, qui comporte de lourdes interventions sur le châssis, ne change pas le comportement de la voiture. Le poids et la répartition des masses ne doivent par exemple pas varier de plus de 20 %. De même que « la puissance du groupe motopropulseur électrique doit être comprise dans la plage fermée 65 % – 100 % de la puissance maximale du moteur d’origine endothermique ». La voiture une fois modifiée ne devrait pas beaucoup varier.
  • Mouvement Environnemental : l’électrique améliore indéniablement la qualité de l’air et le rétrofit concerne des véhicules plutôt anciens. Des modèles souvent assez polluants qui, demain peut-être, n’auront plus droit d’être présent dans les centres-villes où les zones à faibles émissions se multiplient à grande vitesse, alors même qu’ils sont encore tout à fait aptes à rouler. Offrir une seconde vie “électrique” à une voiture thermique est une bonne idée pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Inconvénients du rétrofit

Avec un coût de transformation beaucoup moins cher que l’achat d’une voiture électrique neuve, le rétrofit peut intéresser certains automobilistes. Néanmoins, le rétrofit possède quelques inconvénients :

  • Autonomie : elle sera forcément nettement en dessous de ce que proposent les “vraies” voitures électriques. Si le prix peut être un avantage, il va falloir faire l’impasse sur une autonomie-record : quelques centaines de kilomètres selon le véhicule. Cela est néanmoins suffisant pour le trajet domicile-travail ou les trajets en ville, mais pas vraiment pour partir en vacances.
  • Fiabilité : le deuxième inconvénient est la fiabilité comme à la fabrication qui ne fera pas l’objet de la même attention ni des mêmes moyens que chez les grands constructeurs comme Renault, Tesla ou encore Nissan.
  • Prix : si le prix est un avantage, il est également un des inconvénients et il mérite réflexion. Dans l’absolu, il est effectivement bien moindre que l’achat d’une voiture électrique neuve, mais gardez en tête qu’il pourra s’élever bien au-dessus des 8 000 € annoncés pour les plus petites conversions. Or les premières Renault Zoe d’occasion se négocient désormais autour des 7 500 ou 8 000 € dans le réseau Renault. Même s’il faut dans ce cas ajouter la controversée location de batterie, vous repartez pour ce prix avec un véhicule affichant environ 60 000 km au compteur, techniquement abouti et fiable et offrant une autonomie au moins deux fois supérieure à un véhicule ayant subi un rétrofit.

Quelles sont les aides disponibles pour le rétrofit ?

Le rétrofit est autorisé dans plus de 30 pays : États-Unis, Canada, Australie, et dont 13 en Europe, au Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Belgique et maintenant en France avec Grenoble comme principal porte-drapeau.

Grenoble est devenu la première métropole en France à accorder son soutien aux acteurs du rétrofit avec une aide financière pour les particuliers et les professionnels.

Une démarche qui se veut écologique et anti-gaspillage, permettant de prolonger la vie d’un véhicule plus ou moins ancien, avec une conversion au « zéro émission ».

Pour qui ?

  • Pour les particuliers, l’aide de Grenoble-Alpes Métropole sera indexée sur les revenus du foyer fiscal et pourra atteindre 7 200 € (en distinguant les véhicules de moins ou plus 2,5 tonnes). 
  • Les professionnels pourront eux disposer d’une subvention de 4 000 € pour un utilitaire de moins de 2,5 tonnes et 6 000 € au-delà (et dans la limite de 7 tonnes). Les entreprises de moins de 250 salariés (associations et profession libérales comprises) sont visées, dans la limite de 5 véhicules par entreprise.

La région Île-de-France propose une aide individuelle de 2 500 € aux Franciliens pour qu’ils puissent convertir leurs véhicules thermiques de plus de 5 ans en véhicules électriques. Cette démarche a pour but d’améliorer la qualité de l’air et de développer une filière industrielle autour de cette innovation. 

Quelles entreprises pratiquent le rétrofit ?

Face au durcissement des normes antipollution et aux restrictions de circulation, de nombreuses voitures ne sont plus les bienvenues dans les villes. Et la situation ne va pas s’arranger avec des interdictions d’accès pour les diesels qui se préparent un peu partout dans les grandes métropoles européennes. Avec l’expansion des zones à faibles émissions (ZFE), beaucoup d’automobilistes n’auront d’autres choix que de changer de voiture et donc investir. Jusqu’à maintenant, modifier un véhicule en France était réglementairement très compliqué, voire impossible, sans l’accord du constructeur. 

Aujourd’hui, grâce à une poignée d’entrepreneurs regroupés au sein de l’association AIRe (Acteurs de l’Industrie du Rétrofit électrique) qui se sont lancée dans l’aventure du rétrofit en France et ont négocié pendant près d’un an avec l’État pour faire évoluer la réglementation. Le rétrofit est légal en France et rejoint ainsi les États-Unis, l’Italie ou encore l’Allemagne. Le marché du Rétrofit compte déjà une vingtaine d’acteurs dans le monde tels que les entreprises suivantes. 

Quelques entreprises :

  • Transition One : est une entreprise fondée par Aymeric Libeau en 2018. Transition-One est membre fondateur de l’association AIRe (Acteurs de l’Industrie du Retrofit Electrique).
  • Ian Motion : a l’ambition de participer de façon pertinente à la transition énergétique en proposant l’électrification de véhicules existant pour leur offrir une réelle seconde vie, complètement électrique.
  • Retrofuture : créée par Marc Tison et Arnaud Pigounides, Retrofuture évolue également sur le marché du Rétrofit. 
  • Phoenix Mobility : est une jeune entreprise grenobloise qui s’est lancée en 2018 dans la conversion de voitures thermiques en voitures électriques.
  • Canadian Electric Vehicles Ltd : a été créé en 1991 pour convertir les véhicules à moteur à combustion interne en énergie électrique, y compris les conversions de camions diesel lourds pour l’industrie du transport aérien. 
  • Véhicules électriques Clean Ride : située au Minnesota, VECR restaure et électrifie les coccinelles VW classiques de haut en bas.

Un marché prometteur

Selon l’AIRe, le rétrofit en France sur la période 2020-2025 génèrerait un chiffre d’affaires de plus d’1 milliard € pour 65 000 véhicules transformés avec 5 500 emplois directs et indirects. En transformant 1% du parc automobile total français, ce serait près de 400 000 véhicules et un volume d’affaires de plus de 5 milliards d’euros, de quoi attiser les convoitises. Reste encore à convaincre les automobilistes.

Bien que le remplacement d’un moteur thermique par un moteur électrique et des batteries soit désormais autorisé par la loi et en dépit des vrais avantages que cette conversion peut avoir dans certains cas, il est encore trop tôt pour l’envisager sereinement. Mieux vaut encore patienter et voir comment cette petite filière va se développer dans les années à venir.

Ilona Soulage
Ilona Soulage

Entrons ensemble dans l'univers des véhicules électriques et bornes de recharge. Passionnée par la nouveauté, je vous accompagne dans votre transition écologique.

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