Comment fonctionne la recharge par induction pour voitures électriques ?
Un peu comme les téléphones portables, la recharge par induction est une charge sans fil. Cela permettrait aux conducteurs d’éviter de s’arrêter trop souvent sans avoir à investir dans une voiture électrique plus chère offrant une plus grande autonomie. Dans le cas des autoroutes, des bobines magnétiques seraient glissées sous le bitume faisant circuler un courant électrique et créant un champ magnétique permettant d’alimenter les batteries de votre véhicule électrique.
La startup Electreon, qui fournira au groupe Vinci le système par induction, a déjà entamé des projets comme celui-ci en Israël, en Suède, aux États-Unis et en Italie, où Fiat teste la recharge d’une petite 500 sur des parcelles de routes dédiées.
En France, les premiers tests seront effectués à partir de septembre 2023 à proximité de Rouen sur une piste fermée du Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Ce projet qui va être mis en place sur l’A10 s’étalera sur trois ans avec un budget alloué de 26 millions d’euros, et le soutien du plan public France 2030 via la Banque publique d’investissement.
Quels sont les avantages des routes électriques ?
Les “routes électriques” où les automobilistes pourront rouler tout en se rechargeant présentent de nombreux avantages.
Premièrement, cela permet de réduire le temps d’arrêt et le taux d’occupation des bornes de recharge sur les aires d’autoroutes. En parcourant une portion de route électrique, votre véhicule va être capable de parcourir une plus grande distance avant de faire une pause. Pour rappel, il est important de faire une pause toutes les deux heures lorsque vous prenez le volant. De plus, cela favorise l’utilisation de batteries moins lourdes et moins gourmandes en matériaux rares. Grâce à cette avancée, la mobilité électrique deviendra plus accessible pour les conducteurs encore septiques sur l’autonomie dont ils disposent.
De plus, c’est également un système permettant de promouvoir l’utilisation de camion électrique avec “une diminution significative de la taille des batteries des poids lourds faisant de longs trajets” a exprimé l’ancien dirigeant de Renault, Patrick Pelata.
Finalement, il s’agit d’une grande avancée dans la transition énergétique de la France en se tournant de plus en plus vers un monde électrifié et plus respectueux de l’environnement. Comme Patrick Pelata l’a souligné, cela représente « une décarbonation forte du transport routier de longue distance au fur et à mesure que l’électricité se décarbone en Europe ».
Existe-t-il des alternatives ?
D’autres alternatives à la recharge par induction des voitures électriques sur les routes sont actuellement en réflexion.
Le consortium suédois (un groupement de plusieurs entreprises) Elonroad, en train de développer un projet ou un rail est inséré sur le bitume pour permettre aux voitures électriques équipées de leur technologie de se recharger en roulant. Des tests sont effectués depuis 2019 dans le sud de la Suède.
Une troisième solution est pour le moment en phase de test en Allemagne. C’est celle qui aujourd’hui la plus avancée techniquement, elle fait appel à une caténaire, comme ceux que l’on voit sur les tramways. Cependant, elle ne permet d’alimenter que les poids lourds et non les véhicules électriques particuliers. De plus, des pylônes en bord de route sont nécessaires pour son fonctionnement et posent des problèmes de sécurité routière, selon un rapport rendu au ministère des Transports.