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Mise à la terre : que veut dire ?
En électricité, la mise à la terre, également appelée mise à la masse ou MALT, est un système de sécurité essentiel qui protège les personnes et les biens contre les dangers liés aux courants de fuite. Son principe est simple : relier les parties métalliques des appareils électriques et les masses du bâtiment à un piquet de terre, afin d’évacuer ces courants déviants vers le sol en cas de défaut d’isolation.
Imaginez un appareil électrique dont le fil s’abîme, exposant sa partie métallique sous tension. Sans mise à la terre, toucher cet appareil pourrait entraîner une électrocution. En revanche, avec une mise à la terre efficace, le courant de fuite s’écoulera vers le sol via le fil de terre, déclenchant le disjoncteur et coupant le courant, vous protégeant ainsi du danger.
La mise à la terre est obligatoire dans toutes les installations électriques conformes aux normes de sécurité en vigueur, comme la norme NF C 15-100 en France. Elle joue un rôle essentiel dans la prévention des accidents domestiques liés à l’électricité et s’avère indispensable pour garantir la sécurité des occupants d’un logement ou d’un bâtiment.
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Prise de terre et mise à la terre : quelle est la différence ?
La mise à la terre et la prise de terre sont deux concepts liés mais distincts dans le domaine de l’électricité.
La mise à la terre est un processus global qui consiste à relier l’ensemble des éléments conducteurs d’une installation électrique au potentiel de la terre, assurant ainsi la sécurité et le bon fonctionnement du système. Elle englobe toutes les connexions et dispositifs nécessaires pour créer ce lien avec le sol.
La prise de terre, quant à elle, est un élément spécifique et physique de ce système : c’est le point de contact réel avec le sol, généralement sous forme d’un piquet métallique enfoncé dans la terre ou d’un autre dispositif conducteur en contact direct avec le sol. En d’autres termes, la prise de terre est une composante essentielle de la mise à la terre, mais ne représente qu’une partie du processus global.
La mise à la terre inclut non seulement la prise de terre, mais aussi tous les conducteurs, connexions et dispositifs qui relient les différents éléments de l’installation électrique à cette prise de terre.
Que dit la NF C 15-100 sur la mise à la terre ?
La norme NF C 15-100, qui régit les installations électriques basse tension en France, définit les exigences précises en matière de mise à la terre pour garantir la sécurité des personnes et des biens. Voici quelques points clés à retenir :
Obligation de la mise à la terre
Il est obligatoire, selon la norme, de mettre à la terre toutes les parties métalliques des installations électriques, y compris les conduites, les huisseries, les charpentes, et autres éléments métalliques.
Prise de terre
Il est spécifié par la norme que la prise de terre doit être constituée d’un ensemble de conducteurs et d’électrodes enfouis dans le sol, garantissant une résistance de terre inférieure à la valeur maximale autorisée, selon le type de disjoncteur différentiel utilisé.
Liaisons équipotentielles
Selon la norme, il est nécessaire d’établir des liaisons équipotentielles pour relier les diverses masses métalliques de l’installation, permettant ainsi d’uniformiser leur potentiel électrique et d’améliorer la protection contre les chocs électriques.
Conducteurs de protection
La norme définit les caractéristiques des conducteurs de protection, les fils de couleur vert-jaune qui relient les masses métalliques à la prise de terre.
Contrôles et maintenance
La norme exige la réalisation de contrôles périodiques de la prise de terre et des liaisons équipotentielles afin de garantir leur bon fonctionnement et leur efficacité sur le long terme.
Le respect de ces exigences de la norme NF C 15-100 est essentiel pour garantir la sécurité des installations électriques et protéger les personnes contre les risques liés aux courants de fuite. Il est donc impératif de faire réaliser les travaux de mise à la terre et les contrôles périodiques par un électricien qualifié.
Comment vérifier si une habitation est correctement mise à la terre ?
La vérification de la mise à la terre d’une habitation est une étape importante pour garantir la sécurité électrique de votre foyer. Pour s’assurer que votre maison est correctement mise à la terre, commencez par inspecter visuellement le tableau électrique principal pour repérer le fil de terre, généralement de couleur vert et jaune. Ensuite, utilisez un testeur de prise pour vérifier que chaque prise est bien reliée à la terre. Si vous avez des doutes, faites appel à un électricien qualifié qui pourra effectuer des tests plus approfondis, comme la mesure de la résistance de terre à l’aide d’un ohmmètre.
Il est important de noter que la vérification de la mise à la terre ne doit pas être négligée, car une mauvaise mise à la terre peut entraîner des risques d’électrocution ou d’incendie.
En cas de problème détecté, n’hésitez pas à faire intervenir un professionnel pour effectuer les travaux nécessaires et assurer la conformité de votre installation électrique aux normes en vigueur.
Quels équipements doivent être branchés à la terre ?
Pour garantir la sécurité de tous, la mise à la terre concerne les éléments suivants :
- Le tableau électrique de votre habitation, qui doit être équipé d’une barrette de terre et d’un bornier de terre (de couleur verte).
- Les circuits électriques de votre logement, et par extension, toutes les prises de courant utilisées pour brancher des appareils de classe I, identifiés par le symbole ⏚ (comme les radiateurs électriques et les appareils électroménagers).
- Les gaines du réseau VDI (voix, données et images), notamment le coffret de communication, si vous en possédez un.
- Les liaisons équipotentielles principales du logement, c’est-à-dire les éléments contenant des pièces métalliques susceptibles d’être conductrices (comme les cadres de portes ou de fenêtres métalliques, les canalisations, etc.).
- Les liaisons équipotentielles des salles d’eau, conformément à la norme NF C 15-100, particulièrement dans les salles de bains.
Raccordement à la terre : combien ça coûte ?
Le coût d’un raccordement à la terre varie en fonction de plusieurs facteurs, tels que :
Le type de logement
Les maisons individuelles sont généralement plus coûteuses à raccorder à la terre que les appartements, car la longueur des câbles et la complexité des travaux peuvent être plus importantes.
L'état de l'installation électrique
Si l’installation électrique existante est ancienne ou en mauvais état, des travaux supplémentaires peuvent être nécessaires, ce qui augmentera le prix.
La technique de mise à la terre choisie
Il existe différentes techniques de mise à la terre, et leur coût peut varier. La technique la plus courante consiste à installer un piquet de terre dans le sol, mais il existe d’autres solutions, comme la mise à la terre par le réseau de distribution d’eau ou par une fondation en béton armé.
L'accessibilité du terrain
Si le terrain est difficile d’accès, cela peut également augmenter le prix des travaux.
En règle générale, le prix d’un raccordement à la terre se situe entre 300 et 1 000 euros TTC.
Voici quelques exemples de prix :
- Pour un appartement : entre 300 et 500 euros TTC
- Pour une maison individuelle : entre 500 et 1 000 euros TTC
Il est important de demander des devis à plusieurs électriciens avant de faire réaliser les travaux.
Comment mettre la terre dans une maison ?
La boucle à fond de fouille : une mise à la terre intégrée aux fondations du bâtiment
La boucle à fond de fouille est une méthode efficace et économique pour mettre à la terre une maison, intégrée directement dans les fondations du bâtiment. Cette technique consiste à installer un conducteur en cuivre nu dans les tranchées des fondations, formant ainsi une boucle fermée autour de la structure.
Ce système présente plusieurs avantages : il offre une excellente conductivité électrique grâce au contact direct avec le sol, il est protégé des dommages mécaniques et de la corrosion par le béton des fondations, et il permet une répartition uniforme du courant de défaut sur toute la périphérie du bâtiment.
De plus, cette méthode simplifie le processus de construction en intégrant la mise à la terre dès les premières étapes du chantier, réduisant ainsi les coûts et le temps d’installation par rapport à d’autres techniques. La boucle à fond de fouille est donc une solution privilégiée pour assurer une protection électrique optimale tout en respectant les normes de sécurité en vigueur.
Le piquet de terre : la solution idéale pour la mise à la terre lors d'une rénovation électrique
Le piquet de terre est une solution idéale pour la mise à la terre lors d’une rénovation électrique, particulièrement adaptée aux habitations anciennes. Cette méthode consiste à enfoncer un piquet métallique dans le sol, permettant ainsi de créer une connexion fiable avec la terre pour évacuer les courants de défaut. Elle est souvent préférée en rénovation car elle ne nécessite pas de travaux lourds comme ceux requis pour une boucle à fond de fouille, qui doit être installée avant la mise en place des fondations du bâtiment.
Pour installer un piquet de terre, il est recommandé de choisir un emplacement accessible, comme une cave ou un espace sous une dalle béton. Le piquet doit être enfoncé à une profondeur d’au moins un mètre pour garantir une bonne conductivité.
Une fois le piquet en place, il est relié au tableau électrique via un conducteur de terre en cuivre, souvent de section 25 mm², et une barrette de coupure pour isoler l’installation intérieure de celle extérieure.
Cette méthode assure la mise en conformité de l’installation électrique selon la norme NF C 15-100, protégeant ainsi les occupants contre les risques d’électrocution et les appareils électriques contre les dommages causés par les courants de fuite.
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Conclusion
Pour conclure, La mise à la terre est essentielle pour la sécurité électrique, évacuant les courants de fuite et prévenant les risques d’électrocution et d’incendie. Obligatoire selon la norme NF C 15-100 en France, elle comprend la prise de terre, les liaisons équipotentielles et les conducteurs de protection.
Pour vérifier et maintenir une mise à la terre efficace, des inspections régulières par des professionnels qualifiés sont indispensables. Les coûts varient entre 300 et 1 000 euros, mais cet investissement est important pour garantir la sécurité des installations électriques et la protection des occupants.
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