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Taxe sur les voitures électriques chinoises : 30 modèles concernés

Taxe sur les voitures électriques chinoises 30 modèles concernés

En 2023, la Chine a émergé en tant que premier exportateur automobile, rencontrant un vif succès en Europe grâce à leur technologie de pointe et des prix attractifs. Et les chiffres le prouvent : les estimations actuelles indiquent que les véhicules électriques produits en Chine occupent environ 22 % du marché européen, en nette progression par rapport aux 3 % enregistrés il y a 3 ans

 

Mais depuis juillet 2024, l’importation en Europe de ces voitures électriques en question est soumise à de nouvelles taxes douanières, affectant pas moins de 30 modèles. Cependant, l’UE affiche sa volonté de négocier avec Pékin un compromis visant à prendre en compte les subventions chinoises qu’elle juge contraires aux règles de la concurrence.

 

En effet, cette décision pourrait avoir un impact significatif sur le marché mondial des véhicules électriques, influençant à la fois les consommateurs et les fabricants.

Alors, attendez-vous à une hausse significative des prix ? Continueront-elles à être compétitives face aux modèles européens ?  

 

Dans cet article, nous explorerons les détails de cette nouvelle taxe, les modèles de voitures concernés, ainsi que les implications potentielles pour l’industrie et les consommateurs à l’échelle internationale.

 

À lire au préalable : Taxe sur les voitures électriques chinoises : l’impact sur l’Europe

Table des matières

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Mise en contexte : la décision de la Commission Européenne sur les voitures électriques chinoises sur le sol européen

Comme évoqué dans notre précédent article, une récente décision de l’Union Européenne a attiré l’attention : l’imposition de nouvelles taxes sur les voitures électriques chinoises. Suite à une enquête d’environ 9 mois, cette nouvelle mesure vise à réguler l’importation de ces véhicules, affectant directement jusqu’à 30 modèles différents. 

 

Cette taxe représente un pivot stratégique dans la politique commerciale européenne, visant à protéger et à stimuler l’industrie automobile locale tout en répondant aux inquiétudes environnementales croissantes. En effet, cette industrie emploie 14,6 millions de travailleurs au sein de l’UE.

 

Mais cette décision comporte de nombreux défis et impactera de manière significative l’univers de l’industrie automobile eco-friendly, d’autant plus que le prix d’une voiture électrique reste le principal frein à l’adoption de cette dernière.

 

Avant de plonger dans le vif du sujet et d’explorer la liste des modèles concernés par cette nouvelle taxe, revenons rapidement sur les tenants et les aboutissants de cette décision.

Concurrence déloyale et dumping de la part des constructeurs chinois en Europe

Comme expliqué brièvement ci-dessus, cette mesure drastique fait suite à des accusations de subventions publiques déloyales accordées aux constructeurs automobiles chinois par leur gouvernement. 

 

Pour plus de précisions, la décision de l’Union Européenne repose sur des inquiétudes liées au contrôle de la production des matières premières des batteries et de leurs coûts d’assemblage moins élevés, entraînant ainsi des distorsions sur le marché. 

 

Pour illustrer ces propos, les conclusions des enquêteurs européens indiquent que le gouvernement chinois a largement subventionné son industrie automobile, avec des estimations atteignant environ 215 milliards d’euros, entraînant un préjudice économique significatif pour les constructeurs automobiles de l’Union Européenne. 

 

De plus, cette escalade s’inscrit dans le contexte de tensions commerciales croissantes entre l’Occident et la Chine, accusée également de pratiques anticoncurrentielles dans d’autres secteurs tels que : 

 

  • les batteries,
  • les éoliennes
  • et les panneaux solaires.

 

À lire : Les panneaux solaires pour voitures électriques : tout ce qu’il faut savoir

 

En ciblant spécifiquement les véhicules électriques, l’Europe vise à rétablir l’équité des conditions de concurrence pour ses fabricants locaux, engagés dans des investissements massifs pour la transition énergétique malgré des coûts de production plus élevés.

Les mesures appliquées

Ainsi, depuis ce vendredi 5 juillet, l’Union Européenne applique des droits de douane supplémentaires, appelés « compensateurs », aux véhicules électriques fabriqués dans les usines en Chine, en plus des taxes existantes de 10 %

 

À noter que ces taxes sont provisoires, en attendant l’instauration de droits de douane définitifs prévue pour novembre si aucun accord n’est trouvé avec la Chine. 

Mais ce n’est pas tout : en effet, pour que ces nouveaux tarifs soient validés, l’approbation unanime des 27 États membres est nécessaire. La proposition sera rejetée si une majorité qualifiée (au moins 15 pays représentant 65 % de la population de l’Union européenne) s’y oppose. 

 

Selon un communiqué de la Commission européenne, les surtaxes imposés sont les suivantes : 

 

 

Les autres fabricants pourraient subir une majoration moyenne de 21 % s’ils ont coopéré à l’enquête de Commission. Le cas échéant, les constructeurs seront soumis à un taux de 37,6 %. Étant donné que ce ne sont qu’à l’instant T des droits de douanes compensateurs provisoires, les fonds seront déposés sur un compte dédié et ne seront perçus qu’à l’automne si ces taxes deviennent définitives.

 

À noter : Bruxelles adopte une position moins sévère que les États-Unis, qui ont récemment décidé d’augmenter de 100 % les droits de douane sur les véhicules électriques chinois, contre 25 % précédemment.

 

Selon l’institut allemand Kiel, l’application de ces droits supplémentaires pourrait entraîner une diminution de 42 % des importations de véhicules électriques en provenance de Chine. Cependant, cette baisse pourrait être contrebalancée par une augmentation des ventes des fabricants européens et des importations en provenance de pays tiers. Enfin, l’impact prévu sur les prix des voitures électriques en Europe reste modéré, avec une augmentation estimée entre 0,3 % et 0,9 %.


Néanmoins, l’UE, tout en cherchant à ralentir les importations de véhicules électriques chinois sans les bloquer totalement, affirme respecter les normes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

La réaction des constructeurs chinois et des européens

Comme énoncé dans le précédent article, Pékin a formulé des menaces de représailles à l’égard de l’UE.

En effet, la Chine a initié mi-juin une enquête antidumping sur les importations de porc européen, faisant suite à une enquête similaire lancée en janvier concernant les eaux-de-vie, notamment le cognac

 

Mais ce n’est pas tout : la presse chinoise évoque également : 

 

  • les vins
  • les produits laitiers,
  • et les véhicules à forte cylindrée.

 

Parralèlement à ça, plusieurs constructeurs européens sont inquiets quant à cette mesure, tels que Audi, Mercedes, BMW et Volkswagen, étant donné que la Chine représente 40% de leurs ventes mondiales. 

 

A contrario, nous avons le PDG de Renault étant favorable à cette mesure car estime que la concurrence entre les 2 acteurs est déséquilibrée.

tesla model 3 performance
Tesla Model 3
byd seal bleu
BYD Seal
MG4
dacia spring
Dacia Spring

Les 30 véhicules électriques soumis à cette taxation supplémentaire

Actuellement, parmi les 110 voitures électriques disponibles à l’achat en France en 2024, une trentaine sont soumises à des droits de douane accrus par l’Union européenne. Néanmoins, l’impact exact sur les prix de vente en concession demeure incertain. 

Les véhicules électriques assemblés en Chine soumis à cette douane

En effet, il y a des véhicules de marques internationales fabriqués en Chine qui sont également visés, notamment : 

 

Les véhicules électriques chinois soumis à cette douane

Ceci étant dit, voici la liste du reste des voitures électriques chinoises qui se verront impactés par ces droits de douane, soit : 

 

Conclusion

La décision de l’Union Européenne de taxer les voitures électriques chinoises marque un tournant dans la course mondiale à l’électromobilité

 

Cette mesure protectionniste soulève de nombreuses questions sur l’avenir du marché automobile européen et ses relations commerciales avec la Chine. Va-t-elle permettre aux constructeurs européens de regagner du terrain face à la concurrence chinoise ? Est-ce le bon moyen de soutenir la transition écologique ? Quels seront les impacts concrets pour les consommateurs européens ?

 

Pour suivre au plus près l’évolution de ce dossier et découvrir son impact sur le marché des voitures électriques, n’hésitez pas à consulter nos prochains articles sur Beev

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Maëlle Laurent

Engagée dans la mobilité durable, secteur révolutionnant la façon dont nous nous déplaçons, je contribue à la transition énergétique par le biais de mes articles.

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