État des lieux du parc automobile électrique des entreprises
Malgré un contexte économique incertain, les entreprises continuent de progresser vers des parcs automobiles plus écologiques, bien que le rythme de cette transition soit plus modéré que prévu. Selon les données de l’ONG Transport & Environment, 66% des entreprises, 64% des collectivités territoriales et 87% des administrations de l’État ne respectent pas les quotas de verdissement imposés par la loi.
Te raadplegen : Ecologische transitie: 60% van de 3.447 betrokken Franse bedrijven voldoet niet aan de LOM-wet
Pour aller plus loin, c’est la raison pour laquelle Damien Adam, député du parti politique “Renaissance”, avait fait une proposition de loi mi-2024 consistant à renforcer les réglementations relative à la décarbonation des flottes entreprise en mettant en place un cadre plus strict, soit des délais d’application plus proches et des amendes pour les entreprises ne respectant pas les quotas. À noter que rien n’a été voté et mis en place à ce jour.
À consulter : Proposition de loi : accélération du verdissement des flottes d’entreprise
Pour plus de précisions, à la fin du 3ème trimestre 2024, les véhicules 100% électriques représentaient 11,2% du mix énergétique des flottes automobiles, avec 64 830 unités immatriculées. Cette part, bien qu’en augmentation de 0,5 point par rapport à l’année précédente, reflète une croissance plus lente que celle observée en 2023. Néanmoins, le nombre de véhicules électriques en parc a tout de même progressé de 2,1%.
Il est intéressant de noter que les entreprises semblent adopter les véhicules électriques à un rythme moins soutenu que les particuliers. En effet, en novembre 2024, les véhicules électriques et hybrides rechargeables représentaient 23% des immatriculations totales, tous acheteurs confondus. Cette différence souligne les défis spécifiques auxquels font face les entreprises dans leur transition vers l’électrique, notamment en raison de la suppression du bonus écologique pour les professionnels depuis 2024, accentuant cet écart en question.
À consulter pour plus d’informations : Loi de finances 2025 : ce qui change pour l’électrique
Malgré ces chiffres mitigés, certaines grandes entreprises montrent la voie. Les membres de l’initiative EV100, par exemple, utilisaient déjà plus de 30 000 véhicules électriques en France en 2023 et se sont engagés à exploiter près de 175 000 véhicules électriques d’ici 2030. Prenons La Poste, par exemple, qui possède l’une des plus grandes flottes décarbonées d’Europe avec 37 000 véhicules électriques.
Des groupes comme EDF et Schneider Electric ont pris des engagements ambitieux, avec respectivement 29,3% et 24,3% de leur flotte déjà électrifiée fin 2023.
La transition vers des flottes électriques représente un projet à long terme pour les entreprises. Elle nécessite non seulement des investissements financiers, mais aussi une gestion du changement au sein de l’organisation.
Solal Botbol, CEO de Beev, résume bien la situation :
Nos clients font preuve de bonne volonté, et voient l'intérêt financier de passer à l'électrique. Mais convertir sa flotte est très engageant financièrement sur le long terme, et c'est un choix difficile à faire pour les directions.
Ainsi, les entreprises doivent faire face à plusieurs défis :
- La révision des processus logistiques et de maintenance.
- La formation et la sensibilisation des collaborateurs aux nouvelles technologies.
- L’adaptation des infrastructures, notamment le déploiement de bornes de recharge.
À lire : État des lieux bornes de recharge : où en est son déploiement ?
Les gestionnaires de flotte ne se demandent plus s’il faut effectuer la transition et quand s’y atteler, mais plutôt comment procéder de la manière la plus efficace.
Frost & Sullivan pour Wex
Malgré ces défis, l’avenir semble prometteur. En France, 79% des entreprises déclarent avoir fixé une date cible claire pour réduire leur empreinte carbone, un chiffre de 20% supérieur à la moyenne mondiale, ce qui laisse présager une accélération de l’électrification des flottes dans les années à venir.
Mais ce n’est pas tout : le dernier baromètre des flottes et de la mobilité 2024 de l’Arval Mobility Observatory révèle une avancée significative dans l’électrification des parcs automobiles en France.
Selon cette étude, la France se positionne désormais parmi les 3 pays européens les plus avancés dans ce domaine. Cette performance est illustrée par le fait que plus de 83% des entreprises françaises déclarent avoir déjà intégré au moins une technologie alternative dans leur flotte de véhicules particuliers, démontrant ainsi un engagement croissant envers des solutions de mobilité plus durables.
En somme, l’électrification des flottes d’entreprise en France progresse, bien que plus lentement que prévu. Les chiffres de 2024 montrent une évolution positive, mais révèlent également les défis auxquels les entreprises sont confrontées dans cette transition. Avec l’engagement croissant des grandes entreprises et l’évolution des politiques publiques, on peut s’attendre à une accélération de cette tendance dans les prochaines années.
Une adoption électrique portée par les réglementations gouvernementales
Loi LOM et respect des quotas imposés
L’électrification des flottes d’entreprise en France est fortement influencée par un cadre réglementaire de plus en plus strict et des incitations gouvernementales visant à accélérer la transition vers une mobilité plus propre. La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) joue un rôle central dans cette dynamique.
La Loi LOM, adoptée le 18 novembre 2019, fixe des objectifs ambitieux pour la décarbonation du secteur des transports. Plus précisément, la LOM impose des quotas de renouvellement progressifs pour les entreprises de plus de 50 salariés disposant d’une flotte de plus de 100 véhicules, bien que les entreprises disposant de moins de 50 salariés soient également encouragées à suivre cette démarche écoresponsable.
Plus précisément, ces quotas concernent les véhicules légers de service (dont le PTAC doit être inférieur de 3,5 tonnes) et obligent les entreprises à intégrer un pourcentage croissant de véhicules à faibles émissions (électriques et hybrides rechargeables) lors du renouvellement de leur parc automobile.
Pour aller plus loin : Loi LOM, quels dispositifs pour la mobilité durable ?
Mais ce n’est pas tout : dans cette même démarche de favorisation des mobilités douces et de démocratisation de l’accès à l’électrique, les collectivités territoriales ainsi que les copropriétés doivent anticiper les besoins en infrastructures de recharge.
En effet, ses principales dispositions incluent :
- l’interdiction de la vente de véhicules thermiques d’ici 2035,
- la promotion des bornes de recharge pour véhicules électriques,
- le soutien aux mobilités douces comme le covoiturage et le vélo,
- et la création et l’élargissement des Zones à Faibles Émissions (ZFE).
À consulter : 1er janvier 2025 : les changements à venir concernant les ZFE
En 2024, ce quota est fixé à 20%, tandis qu’elles seront de 40% en 2027 et de 70% en 2030, bien que la majorité des entreprises concernées ne respectent pas ces conditions comme évoqué précédemment. En d’autres termes, cette obligation contraint les gestionnaires de flottes à se pencher sur l’électrification et à en évaluer la faisabilité pour leur activité.
Obligation d’installation de borne de recharge pour ses salariés au sein de l’entreprise
La loi LOM a également marqué un tournant décisif dans l’équipement des parkings d’entreprise en infrastructures de recharge.
Voici les principales dispositions :
- Pour les parkings existants de plus de 20 places, l’installation d’au moins une borne de recharge pour 20 places de stationnement est obligatoire à partir du 1er janvier 2025.
- Les parkings neufs ou rénovés de plus de 10 places doivent prévoir un minimum de 20% de places équipées de points de recharge.
- Les entreprises disposant d’un parc de stationnement de plus de 10 places doivent avoir au moins un emplacement équipé d’une borne de recharge accessible aux personnes à mobilité réduite.
À lire pour plus d’informations : Quelles sont les meilleures bornes de recharge pour les professionnels ?
De plus, les bornes installées doivent avoir une puissance minimale de 22 kW, sauf si elles sont alimentées par une source d’énergie renouvelable, telle que via des panneaux photovoltaïques par exemple (7,4 à 22 kW dans ce cas).
À consulter : Faut-il installer des panneaux photovoltaïques pour vos bornes de recharge ?
À noter : L’installation doit être réalisée par un professionnel qualifié IRVE pour toute borne d’une puissance de plus de 3,7 kW.
Quels sont les avantages à convertir sa flotte en électrique ?
Une hausse drastique des économies liée au prix de l’électricité vs le carburant
La conversion d’une flotte d’entreprise vers l’électrique présente un avantage économique majeur : une réduction significative des coûts de carburant. En effet, l’électricité s’avère nettement moins onéreuse que les carburants fossiles traditionnels.
À titre d’exemple, pour parcourir 100 km, un véhicule électrique consomme en moyenne 2 à 3 € d’électricité. En revanche, un véhicule thermique (essence ou diesel) nécessite entre 6 et 8 € de carburant pour la même distance.
Cette différence se traduit par des économies substantielles à long terme. Prenons un exemple concret : une voiture électrique comme la Hyundai Kona Electric consomme en moyenne 16,4 kWh pour 100 km. En rechargeant ce véhicule à une borne publique à 0,48 € par kWh, le coût s’élève à 7,87 € pour 100 km. En comparaison, son équivalent thermique, la consommation est d’en moyenne 5,5 litres aux 100 km. Avec un prix de l’essence à 1,91 € le litre, le coût atteint 10,50 € pour la même distance.
Sur une base annuelle, ces économies deviennent encore plus significatives : pour un parcours annuel de 20 000 km, une voiture électrique engendrerait des dépenses d’environ 400 € en électricité. Un véhicule thermique, pour le même kilométrage, coûterait environ 2 000 € en carburant.
La différence annuelle s’élève donc à environ 1 600 €, soit une économie de 80% sur les coûts de carburant.
À consulter pour plus amples informations : Comparatif entre voiture électrique et thermique
Il est important de noter que ces économies peuvent varier en fonction des fluctuations des prix de l’énergie. Cependant, même avec les hausses des tarifs de l’électricité ces derniers temps, bien qu’elles aient diminué ces derniers mois, le coût de la recharge électrique reste généralement inférieur à celui des carburants fossiles.
À lire : La baisse des prix de l’électricité accélère la transition vers l’électrique
Une baisse du coût total de possession (TCO) par rapport aux véhicules thermiques
Malgré un investissement initial plus élevé, les véhicules électriques s’avèrent souvent plus économiques sur le long terme.
Selon le Car Cost Index 2022 de LeasePlan, le TCO mensuel moyen d’une citadine électrique est de 697 € en France, comparé à 753 € pour la version essence. Cette différence s’accentue pour les véhicules compacts, avec un TCO de 735 € en version électrique contre 868 € en version essence et 904 € en diesel.
Plusieurs facteurs contribuent à cette réduction du TCO :
- les avantages fiscaux,
- Les entreprises bénéficient d’exonérations de taxes et d’une TVA déductible sur les véhicules électriques.
- les économies sur l’énergie,
- Comme évoqué ci-dessus.
- les coûts d’entretien réduits,
- Les véhicules électriques, comportant moins d’éléments mécaniques, nécessitent moins de réparations et tombent moins souvent en panne.
- et les assurances moins chères.
- Les assureurs proposent souvent des contrats d’assurance moins onéreux pour les véhicules électriques.
De surcroît, l’étude TCO Scope 2024 confirme la pertinence économique des modèles électriques. Sur 11 comparaisons entre modèles électriques et autres motorisations, 9 sont remportées par les véhicules 100% électriques.
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Une fiscalité avantageuse comparé aux véhicules thermiques
L’un des principaux avantages fiscaux est l’exonération totale de la taxe sur les véhicules de société (TVS) pour les véhicules électriques, et même les hybrides rechargeables émettant moins de 21 g/km de CO2.
Cette exonération s’applique à la fois à la taxe annuelle sur les émissions de CO2 et à la taxe relative aux émissions de polluants atmosphériques. Pour une entreprise possédant une flotte importante, cette exonération peut représenter des économies substantielles.
Les véhicules électriques bénéficient d’un plafond d’amortissement fiscal nettement plus élevé que les véhicules thermiques :
- 30 000 € pour les véhicules électriques émettant moins de 20 g de CO2/km.
- 9 900 € pour les véhicules thermiques émettant plus de 130 g de CO2/km.
Ainsi, cette différence permet aux entreprises de déduire fiscalement une part bien plus importante de l’investissement initial pour un véhicule électrique.
À consulter : Peut-on récupérer la TVA sur une voiture en entreprise ?
Dans la plupart des régions françaises, les véhicules électriques sont totalement ou partiellement exonérés de la taxe sur la carte grise. Cette mesure réduit les coûts initiaux d’acquisition et facilite l’intégration de véhicules électriques dans la flotte.
Mais ce n’est pas tout : les véhicules électriques de fonction bénéficient d’un abattement sur la valeur des avantages en nature. Cela se traduit par une réduction de la base imposable, diminuant ainsi les charges sociales pour l’employeur et l’impôt sur le revenu pour l’employé.
À lire : Voitures de fonction thermiques : Diminution des avantages en nature
Pour illustrer ces avantages, prenons l’exemple d’un véhicule diesel et d’un véhicule électrique de même valeur (33 000 €) :
- Véhicule diesel : TVS de 937 €/an, base d’amortissement limitée à 9 900 €
- Véhicule électrique : Pas de TVS, base d’amortissement de 30 000 € + 10 000 € pour la batterie.
Sur une période de 5 ans, l’économie réalisée uniquement sur la TVS s’élèverait à 4 685 €, sans compter les avantages liés à l’amortissement plus élevé.
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Valorisation de l’image de l’entreprise
Dans un premier temps, l’adoption de véhicules électriques envoie un message fort sur l’engagement de l’entreprise envers la protection de l’environnement. Cette démarche démontre une prise de conscience des enjeux climatiques et une volonté d’agir concrètement pour réduire l’empreinte carbone. Les clients, partenaires et investisseurs sont de plus en plus sensibles à ces considérations, ce qui peut se traduire par un avantage concurrentiel sur le marché.
Dans un second temps, l’électrification de la flotte s’inscrit parfaitement dans une politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ambitieuse. Elle contribue à la mise en œuvre d’une stratégie de développement durable cohérente, renforçant ainsi la crédibilité de l’entreprise en matière d’engagement environnemental.
Mais ce n’est pas tout ! Une flotte de véhicules électriques peut également améliorer l’attractivité de l’entreprise auprès des talents potentiels. Les jeunes générations, en particulier, sont sensibles aux valeurs écologiques et sont plus enclines à rejoindre des entreprises qui partagent leur vision d’un avenir durable.
Conclusie
En cette fin d’année 2024, la transition vers les flottes électriques en entreprise s’accélère doucement, portée par des avantages économiques, environnementaux et stratégiques indéniables. Les entreprises qui franchissent le pas bénéficient non seulement d’économies substantielles sur le long terme, mais aussi d’une image de marque renforcée et d’une meilleure attractivité auprès des talents.
Malgré les défis initiaux, tels que l’investissement dans l’infrastructure de recharge et l’adaptation des habitudes de conduite, les bénéfices l’emportent largement. La réduction drastique des coûts d’exploitation, les avantages fiscaux attractifs et la contribution à la lutte contre le changement climatique font de l’électrification des flottes un choix judicieux et responsable.
Pour les entreprises qui hésitent encore, il est temps de considérer sérieusement cette transition. L’évolution rapide des technologies, l’amélioration constante de l’autonomie des véhicules et le développement des infrastructures de recharge rendent le passage à l’électrique de plus en plus accessible et avantageux.
Dans ce contexte, Beev se positionne comme un partenaire de choix pour accompagner les entreprises dans leur transition vers la mobilité électrique. Avec son expertise dans le domaine des véhicules électriques et sa compréhension approfondie des besoins spécifiques des flottes d’entreprise, Beev offre des solutions sur mesure pour optimiser cette transition. Que ce soit pour l’analyse des besoins, le choix des véhicules adaptés ou la mise en place d’infrastructures de recharge, Beev propose un accompagnement complet pour faire de votre passage à l’électrique un succès durable et rentable.
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