Contexte : l’essor du e-commerce
Les consommateurs recherchent la facilité. Ce constat se reflète dans la croissance du secteur du e-commerce. Cependant, la hausse des commandes en lignes implique une hausse de la fréquentation des utilitaires dans les villes. Le trafic supplémentaire pose des problèmes dans les zones densément peuplées et a un impact élevé sur l’environnement (CO2, particules, …).
Les chiffres clés du e-commerce en France
Le secteur du e-commerce se porte bien en France. Très bien même.
Selon le FEVAD (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), en 2019, le e-commerce c’est :
- 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires
- 87,5% des internautes français achètent en ligne soit presque 9 internautes sur 10 et 95% des 18-24 ans
- Le montant d’une transaction est de 61,5 €
- 40,5 millions d’internautes ont effectué des achats en ligne au cours du 3ème trimestre 2019 (Cela représente 1 658 000 cyberacheteurs de plus qu’il y a un an.)
La question de la livraison de nos achats
Chaque fois que nous commandons un produit, nous enclenchons une chaîne d’événements qui se terminera finalement avec le colis entre nos mains.
La plupart de ces actions ont un impact sur l’environnement et avec la popularité croissante de la consommation éthique, les acheteurs s’interrogent sur l’impact environnemental de leurs modes d’achat.
Certes, pendant les moments forts (Black Friday, Noël…) , la vente en ligne présente de nombreux avantages : possibilité de tout commander en une fois et de recevoir ses colis rapidement, possibilité de rendre le colis si le produit ne convient pas etc…
Le constat est sans appel : les consommateurs font des achats d’une nouvelle manière aujourd’hui. En plus d’acheter sur des sites de vente en ligne, ce sont aussi les attentes qui ont changé : les acheteurs souhaitent être livrés rapidement. En quelques jours voire en quelques heures.
En conséquence, nos colis parcourent le monde à une vitesse phénoménale pour répondre à cette demande. Et ce n’est pas tenable sur la durée. Pourtant, il est possible de développer à la fois une stratégie et une livraison qui permettent de rendre le dernier kilomètre du e-commerce à la fois durable et adapté aux besoins des consommateurs tout en tenant compte de la réalité économique des entreprises.
Mais un problème persiste aujourd’hui pour les entreprises de logistique et de e-commerce : relever le défi de la livraison du dernier kilomètre.
Aujourd’hui, la plupart des livraisons se font via des camions et des VULs : ils parcourent de courtes distances souvent coincés dans les embouteillages et ont un impact écologique désastreux. Heureusement, des alternatives ont vu le jour pour palier à ces problèmes. Nous allons voir ensemble quelques solutions pour une logistique du dernier kilomètre durable.
La logistique du dernier kilomètre : définition
Avant de commencer à lister les enjeux, intéressons nous tout d’abord à la définition du dernier kilomètre et ses implications dans la livraison des biens tel qu’on la connaît aujourd’hui.
Le « dernier kilomètre » est utilisé pour décrire la courte distance géographique lors de la livraison de produits à des clients situés dans des zones denses. La logistique du dernier kilomètre a tendance à être complexe et coûteuse pour les fournisseurs de biens et de services qui livrent dans ces zones.
La logistique du dernier kilomètre pour la livraison des produits est devenue un point central pour les commerçants à l’ère du commerce électronique. Notre société exige une livraison rapide des produits commandés en ligne.
Les acteurs du e-commerce qui parviennent à réduire le coût de ces livraisons voire de les supprimer ont des avantages concurrentiels évidents. Amazon utilise des “Amazon Lockers” pour livrer les colis à ses clients lors du dernier kilomètre et est également en train de construire sa propre flotte pour couvrir la demande croissante. Pour faire face à la concurrence, d’autres commerçants investissent davantage dans des centres de livraison aussi proches que possible des zones métropolitaines, puis passent des contrats avec UPS, FedEx et des services de livraison locaux pour assurer les services de livraison du dernier kilomètre.
La logistique du dernier a des conséquences néfastes sur l’environnement
Jusqu’ici tout allait bien : internet a permis à des millions de consommateurs d’avoir accès à des produits différents sur un même site et comparer les prix pour faire une bonne affaire. Mais avec l’essor du e-commerce, de nombreux problèmes ont vu le jour.
La livraison rapide
Vous avez sans doute entendu parler de la livraison en 24 heures ou encore la livraison le jour même. Ces innovations ont été un point tournant pour les plateformes de e-commerce.
Avant, si on avait un article urgent à acheter, il fallait s’organiser pour partir plus tôt du bureau, se déplacer dans un magasin et prier pour que le magasin dispose d’un stock. Et qui n’est jamais arrivé trop tard dans un magasin qui venait juste de fermer ses portes ? Ces frustrations ne sont plus aujourd’hui. On peut commander un article et se le faire livrer le jour même ou le lendemain.
Mais cette innovation a un coût :
- Humain : on l’oublie souvent, mais ce sont des employés qui travaillent dans les centres de tri des géants de e-commerce et la course à la rapidité a un impact humain qu’on ne voit pas forcément lorsqu’on réceptionne son colis. Ces innovations représentent de nombreuses heures supplémentaires qui impactent les employés surtout pendant les périodes de soldes.
- Écologique : la livraison rapide a un coût environnemental. La livraison rapide ne permet pas de s’organiser en amont ce qui implique que des véhicules livrent des petits colis à plusieurs personnes. Logiquement, une livraison est “rentable” si l’utilitaire est rempli et que la zone livrée est restreinte. Ce n’est plus le cas pour les livraisons en quelques heures. De plus, il arrive très souvent que les livreurs n’arrivent pas à livrer le colis du premier coup ce qui double l’impact écologique de la livraison.
Les retours de colis
En mettant de côté toutes les conséquences citées plus haut, un paramètre qui n’est pas toujours pris en compte est l’impact écologique des retours de colis.
Une autre innovation des acteurs du e-commerce est l’apparition des retours gratuits. Pourquoi ? Beaucoup de consommateurs ont longtemps hésité à acheter leurs produits en ligne surtout dans le domaine de l’habillement. Afin de palier à ce problème, les e-commerçants ont mis en place une politique de retours gratuits.
Si le produit ne convient pas, il est très facile de le retourner à l’expéditeur et récupérer son argent soit par remboursement soit avec des avoirs.
Encore une fois, cette innovation a changé la donne et a permis à des sites tels qu’Asos de conquérir de nombreux marchés en quelques années seulement. Mais, elle a aussi un impact écologique désastreux. Le colis, qui a déjà une empreinte carbone désastreuse avec une première livraison – voire deuxième – en a une nouvelle en retournant à l’expéditeur.
Aux États-Unis, après les périodes de Noël, c’est 1,9 millions de colis qui sont renvoyés à l’expéditeur selon UPS. Greenpeace a réalisé une étude dont le constat est effarant : chez les Allemands de moins de 30 ans, un quart des produits commandés en ligne est renvoyé à l’expéditeur. Pour des entreprises telles que Zalando, c’est 50 %. Encore pire, les produits, une fois réceptionnés par les e-commerçants sont parfois jetés à la poubelle.
Qu’est-ce qu’on peut faire maintenant qu’on connaît les problèmes que pose la vente en ligne et la livraison de nos produits et services ? C’est ce que nous allons voir ensemble.
Un “dernier kilomètre” durable : est-ce possible ?
La réponse est oui. Il est possible d’avoir une logistique du dernier kilomètre efficace mais aussi durable. C’est d’ailleurs une opportunité unique que peuvent saisir les e-commerçants. Un engagement pour un dernier kilomètre durable est non seulement une politique RSE stratégique mais aussi un moyen de se différencier sur le plan concurrentiel.
La compensation de l’empreinte carbone de la livraison
“Le client est roi”. C’est un fait que tous les e-commerçants admettent et c’est aussi ce qui motive les innovations faites dans le secteur du e-commerce depuis toujours. C’est aussi ce qui va permettre une utilisation du e-commerce plus respectueuse de l’environnement.
Plusieurs e-commerçants ont déjà commencé à innover dans cette direction. Par exemple, en permettant aux clients de voir l’impact écologique de la livraison de leur produit lors de la commande.
Des entreprises telles que Zalando par exemple, proposent à leurs clients de payer une “taxe carbone” pour compenser le coût de leur livraison. Cette somme est ensuite réinvestie dans la recherche pour la réduction d’émission de carbone selon Zalando. Zalando travaillerait en collaboration avec Gold Standard, une société spécialisée dans la certification et l’organisation de projets de réduction de l’empreinte carbone.
La start-up Paygreen propose aussi d’aider les e-commerçants à calculer l’empreinte carbone de la livraison et de l’inclure dans leurs parcours d’achat. L’objectif est de rendre les paiements solidaires et durables.
Mais les consommateurs ne devraient pas à eux seuls porter les conséquences de la livraison des produits ou services. C’est aussi une des responsabilités des acteurs du e-commerce qui peuvent aider à atteindre un dernier kilomètre durable.
Les lockers
Vous avez sans doute entendu parler des Amazon Lockers. Ce sont des consignes en accès libre généralement situées dans des magasins partenaires, des gares ou des supermarchés. Grâce à un code, vous pouvez ouvrir le coffre et récupérer votre colis quand vous le souhaitez.
Votre colis vous attend près de chez vous et le livreur livre plusieurs colis à la même adresse. Cela représente une empreinte carbone moindre.
Cependant, pour permettre une rotation efficace, le colis vous attendra seulement quelques jours et sera renvoyé si le client ne vient pas le récupérer ce qui ajoutera à l’empreinte écologique de la livraison.
Le tramway
Oui, vous avez bien lu. Les tramways transportent les personnes dans les villes depuis plus d’un siècle. Aujourd’hui, ils transportent également des colis. Silencieux, fiable et peu polluant, le tramway électrique est un moyen efficace pour transporter des marchandises dans les zones urbaines denses tout en s’intégrant parfaitement aux systèmes de transport public existants.
Dans la ville de Dresde, Volkswagen a utilisé le CarGoTram pour transporter ses pièces automobiles du terminal de fret de Friedrichstadt à son usine, située à 5,5 km de là. Le tramway a pu prendre en charge la même charge que trois camions de 18 mètres tout en parcourant l’ensemble du trajet en 25 minutes seulement, ce qui a grandement facilité la circulation dans le centre-ville.
De même, la ville de Saint-Étienne en France a expérimenté des tramways rénovés, les utilisant pour livrer des marchandises aux clients du centre-ville sur les lignes de tramway de la ville.
Le vélo
Parfois, les meilleures solutions sont aussi les plus simples. Les vélos n’ont aucune émission de CO2 et permettent d’effectuer des courtes distances souvent plus rapidement qu’avec des utilitaires.
Le seul problème avec les vélos, c’est que chaque livreur ne peut pas transporter autant de colis qu’un véhicule à moteur. Les vélos cargos peuvent augmenter la capacité de chargement des vélos mais pour les plus gros colis, impossible d’opter pour cette option.
Les véhicules utilitaires électriques
Pour garder la même efficacité et réduire ses émissions de CO2, les véhicules utilitaires électriques sont la solution idéale pour plusieurs raisons :
- Aucune émission de CO2
- Les véhicules utilitaires électriques consomment moins en ville
- Aucun bruit et donc aucune pollution sonore
- Autonomie adaptée aux trajets en ville
- Parking gratuit dans la plupart des villes
Tout d’abord, les véhicules électriques sont plus efficaces en villes et n’ont pas peur des arrêts fréquents. Vous consommez d’ailleurs moins en circulant en ville qu’en autoroute contrairement à un véhicule utilitaire thermique.
Les véhicules électriques n’émettent aucun bruit ce qui en fait un partenaire idéal dans la réduction de la pollution sonore en ville mais aussi un vecteur de bien-être pour les employés qui passent toute leur journée dans leur véhicule.
Les villes ont d’ailleurs très bien compris l’importance de ces véhicules et encouragent les entreprises qui en sont équipées. Vous bénéficiez par exemple du parking gratuit dans la plupart des villes en France et avez accès à des bornes de recharge pour recharger vos véhicules.
Il existe aujourd’hui de nombreux utilitaires électriques qui répondent aux besoins de livraison du dernier kilomètre. Nous en avons sélectionné quelques-uns.
Nissan e-NV200 Evalia
Le bestseller-
🔋 Autonomie : 200 km
-
🔌 Charge lente (0 à 100%) - 7h
-
🔌 Charge rapide (10 à 80%) - 42mn
Nissan e-NV200 Fourgon
L'espace en plus-
🔋 Autonomie : 200 km
-
🔌 Charge lente (0 à 100%) - 7h
-
🔌 Charge rapide (10 à 80%) - 42mn
Renault Kangoo Z.E
Un lifting réussi-
🔋 Autonomie : 170 km
-
🔌 Charge lente (0 à 100%) - 5h
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🔌 Charge rapide (10 à 80%) - NA
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