Le confinement en France
En France, le confinement a été déclaré à partir du 16 mars à 12h. Cette date a marqué la fermeture de toutes les activités “non-essentielles” c’est à dire la fermeture de tous les commerces et industries, autres que les magasins de grandes distributions, les boulangeries et les institutions du milieu médical et paramédical (les hôpitaux, cliniques, pharmacies).
Dans la catégorie “non-essentielle”, on retrouve la majorité des activités du secteur du tourisme, les entreprises de toutes sortes : banques, immobilier, PME et TPE, usines et concessions. Certains secteurs ont subi le confinement plus intensément, c’est le cas du secteur du tourisme, de l’automobile et de l’emploi.
Des conséquences différentes selon le secteur
Les effets du virus ont été inégaux selon le secteur. Les entreprises de l’hôtellerie et la restauration déclarent un manque à gagner de 5 à 6 milliards d’euros, durant cette période. 15 à 20 % d’entres elles, ne rouvriront pas en 2020, car cela ne serait pas rentable. Pour le reste des entreprises de ce type, la réouverture est prévue pour le 2 juin.
Ensuite, la fermeture des usines et des concessions a eu un impact durable sur le marché de l’automobile. Du côté de l’offre, il est impossible de produire des véhicules, dont certains équipements sont importés de Chine, les concessions n’étaient pas accessibles et ne recevaient pas les clients. La chute est de l’ordre de 88,84 % avec 20 997 exemplaires vendus en avril 2020.
Le télétravail en force
Enfin, le 16 mars est le début d’une longue période de télétravail pour 70 % des salariés. Étant donné la fermeture des entreprises, les salariés dont le télétravail n’est pas possible et nécessite d’être en présentiel ont été mis en chômage partiel. Ce fut le cas, pour 11 millions d’entre eux. L’objectif premier de ce dispositif a été de bien sûr préserver les emplois.
Depuis le 11 mai, la date annoncée du déconfinement, la plupart des entreprises ont pu reprendre leurs activités avec des directives sanitaires strictes. L’organisation de la reprise ne rassure pas pour autant les salariés. Bien que le protocole, mis en place au sein des entreprises, permet à chacun de respecter les mesures de distanciations sociales, ce qui génère la plus grande source d’anxiété est le transport pour se rendre sur le lieu de travail. Le port du masque est certes obligatoire, mais les mesures de distanciation sont difficiles, voire impossible à réaliser.
Quel est l’impact du confinement sur les moyens de transports ?
Pour certains, la reprise du travail rime avec changements de mode de transport.
La voiture est l’alternative privilégiée après le confinement
En effet, 63% des personnes interrogées comptent se déplacer en voiture après le confinement. Notre étude montre que 84% des répondants notre panel n’ont pas ou très peu confiance dans l’utilisation des transports en commun, quel que soit l’âge, le lieu de résidence, le sexe ou la catégorie socioprofessionnelle. Toutefois, ils seront 15% à les utiliser pour se rendre sur les lieux de leur travail, lorsque celui-ci se trouve, en moyenne dans un périmètre de 10km.
Lorsque la distance à parcourir est supérieure à 10 km, 14% des personnes qui prenaient les transports en commun s’orientent désormais vers la voiture.
Lorsque le trajet est supérieur à 20 km, 71% des français de 40 ans et plus, ont une très forte confiance dans la voiture, comme futur mode de transport. La voiture semble être l’alternative de confiance face aux transports en commun pour éviter la promiscuité. Plus les personnes parcourent de kilomètres, plus elle privilégiera l’utilisation de la voiture, toutes tranches d’âge confondues.
Les deux-roues motorisés sont aussi plébiscités
Concernant l’utilisation des deux-roues motorisés, 68,5% ont une forte confiance en eux pour effectuer un trajet compris entre 10 et 30 km, sans risque sanitaire. Et 40,2% des personnes ayant la vingtaine, ont confiance dans l’utilisation des vélos lors d’une distance inférieure à 10 km.
Les femmes âgées entre 20 et 30 ans ont plus confiance dans les deux-roues motorisés, plutôt que les vélos. Les femmes en général privilégient autant le temps de trajet que la sécurité sanitaire selon notre étude. Les hommes quant à eux, préfèrent optimiser leur temps de trajet et font moins attention à l’aspect sanitaire selon notre étude.
La sécurité sanitaire et le temps de trajets sont les critères principaux du choix du moyen de transport
- Parmi les 54% des personnes vivant en ville, 48 % ont déclaré utiliser leurs voitures ou leurs motos pour se rendre sur leur lieu de travail, quelle que soit la distance. Ce choix de mobilité s’explique par les préférences de chacun. Les personnes qui vivent en ville, privilégient la sécurité sanitaire, puis le temps de trajets et le prix et en dernier lieu l’écologie.
- Les personnes qui vivent en milieu rural correspondent à 25,1% des personnes interrogées. Ils sont 94% à utiliser la voiture ou un deux-roues motorisés pour se rendre sur les lieux de leur travail. Cette fois, le critère de sécurité sanitaire est aussi important que l’impact écologique, ensuite vient le temps et pour finir le prix.
- Enfin, les répondants qui vivent dans le milieu péri-urbain pour 20,8% d’entre eux suivent la même tendance, à savoir la voiture et les deux-roues motorisés pour 85,6%. Comme pour la population rurale, la priorité est à la sécurité sanitaire et l’écologie, puis le temps et enfin le prix.
Nous avons vu les tendances globales des comportements de la population. Nous allons maintenant nous intéresser davantage à leurs implications et aux réactions des marchés autour de la mobilité.
L’achat et les ventes de véhicules en net recul du fait du confinement
L’immatriculation des véhicules particuliers neufs a connu une forte chute du fait de la fermeture des concessions et des usines. Près de 72% d’immatriculation par rapport à mars dernier, soit 63 000. Le mois d’avril a enregistré une baisse de 88% par rapport au mois d’avril 2019, soit l’immatriculation de 20 997 véhicules.
Du côté de l’offre du marché automobile, pour les constructeurs et les concessionnaires, l’impact est sans précédent et se répercute sur les ventes. Les estimations de l’année en cours ne sont pas encourageantes. Les ventes de 2020 devraient diminuer de l’ordre de 20% à 30% par rapports aux années antérieures.
Du côté de la demande, on peut déduire que la baisse des ventes due à la crise sanitaire est la conséquence d’un report de projets. Parmi les projets qui ont abouti, les véhicules thermiques ont vu leur chiffre diminué au profit des ventes de véhicules hybrides et électriques. En effet, l’achat de véhicules à moteur diesel et essence enregistrent des baisses respectives d’environ 70% au premier trimestre de 2020. Tandis que le véhicule électrique, a réussi à amortir la chute avec une baisse de 12% des ventes.
Le CEO de l’entreprise Finnocar, Yassine Tazi a répondu à nos questions. Finnocar est une entreprise spécialisée dans les solutions de financements automobile pour les professionnels. Son fondateur a répondu à nos questions concernant l’impact de la crise sanitaire et la reprise de l’activité.
“Difficile à dire quand se fera la reprise, nous espérons que le marché reprendra rapidement, mais ces deux mois sont difficilement rattrapables. Pour une bonne reprise, il faut une relance de l’activité globale du pays”
Yassine Tazi - CEO Finnocar Tweet
Quelles ont été les conséquences du confinement sur les demandes de prêts et le marché automobile en général ?
Difficile de savoir globalement comment se portera le marché dans les prochains jours… je ne voulais pas trop en parler, mais si on voit, suite au déconfinement, une autre vague (et donc reconfinement) ou des licenciements massifs de certains secteurs, la reprise peut s’avérer plus compliquée que prévu ! Mais on reste optimiste ici, on pense que la reprise se fera petit à petit ! On voit d’ailleurs une reprise qui a commencé il y a 1/2 semaines sur nos stats de visite.
Quelles ont été les conséquences du confinement sur les demandes de prêts et le marché automobile en général ?
Nos vendeurs partenaires ayant fermé nous avons tout de même gardé 50% de nos leads grâce aux sites partenaires sur lesquels nous sommes présents. Mais les clients préféraient attendre la fin du confinement pour finaliser leur demande … donc beaucoup de ces leads reportaient leur achat au déconfinement, nous attendons de voir comment le marché va réagir ces mois à venir.
Quels impacts du déconfinement peut-on anticiper sur l’achat du marché automobile ?
Cela dépend de plusieurs facteurs, je pense que le marché de l'occasion reprendra assez rapidement avec les reports d’achat des derniers mois. D’ailleurs plusieurs sondages réalisés ces derniers temps attestaient de la place prédominante de la voiture (pour se protéger). Le marché du neuf dépendra aussi du plan de relance du gouvernement. S’ils annoncent haut et fort que le plan de relance se fera en Septembre avec des primes, le marché risque de se figer jusqu’à la rentrée. Personne ne voudra acheter sa voiture maintenant, si potentiellement on lui accordera des aides dans quelques mois.
À quel rythme estimez-vous la reprise des ventes ? La reprise des activités sera-t-elle suffisante pour compenser la période de creux dû au confinement ?
Difficile à dire, nous espérons que le marché reprendra rapidement mais ces 2 mois sont difficilement rattrapables. Pour une bonne reprise, il faut une relance de l’activité globale du pays.
Le contre exemple chinois
Les prévisions du marché de l’automobile français ne laissent pas présager la remontée des ventes. L’Europe devrait subir une récession de 5 %, contre une croissance 3,5 % en Chine.
Toutefois, le marché chinois réagit différemment à l’issue du confinement. En effet, 72 % des personnes vivantes dans les régions les plus touchées par la Covid-19 veulent acquérir un véhicule neuf. Les différences de trajectoires entre le marché français et chinois peuvent s’expliquer par l’évolution des habitudes d’achat à l’issue de la période de confinement. 42 % de Chinois affirment désormais souhaiter acheter un véhicule directement en ligne, tandis que 79 % d’entre eux avouent, que ce n’était pas envisageable avant l’épisode pandémique.
Aussi, ils sont 4 % anticiper la baisse des prix du marché des véhicules ces prochains mois et sont 66 % à vouloir concrétiser leur projet d’achat dans les six mois à venir.
Les statistiques de notre étude indiquent la faible confiance dans l’utilisation des transports en commun pour 85,3 % des répondants. Parallèlement, en Chine, 50 % des utilisateurs des transports en commun souhaitent s’affranchir de l’utilisation des transports publics.
Finalement, ces marchés ont fait face aux mêmes problématiques, il n’est donc pas impossible d’assister à la reprise du marché automobile chinois, comme français. L’objectif des concessions sera l’écoulement des stocks, des offres promotionnelles seront probablement réalisées. Notamment sur deux marchés :
- Les véhicules électriques : les concessions auront besoins de renflouer leurs comptes après deux mois à l’arrêt. Aussi, l’entrée en vigueur en fin d’année de l’amendement de la CAFE cette année, poussent celles-ci à vendre davantage de véhicule électrique. En cas de non-respect, les constructeurs s’exposent à de lourdes amendes.
- Les véhicules d’occasions : la livraison de véhicule neuve étant sans doute toujours problématiques
Le déconfinement s’annonce comme l’amorce d’une potentielle montée du pouvoir d’achat pour les futurs acquéreurs de véhicules électriques et sur le marché de l’occasion.
La location courte durée en péril
La location courte durée dépend essentiellement de l’activité touristique, plus particulièrement de l’activité des aéroports et des gares. C’est donc un service complètement à l’arrêt durant la période de confinement.
Il y a différents indicateurs qui influeront sur le marché et sa reprise, tels que l’évolution du nombre de décès et d’entrée dans les services de réanimations qui servent d’indicateur concernant :
- L’ouverture des plages pour l’été
- La prochaine réouverture des frontières au sein de l’UE
- La prochaine réouverture des frontières hors UE
D’après notre étude, 64,5% utiliseront une voiture pour se rendre sur leur destination de vacances cette année. On pourrait anticiper une reprise lente et progressive, au rythme du tourisme.
La mobilité partagée dans l’incertitude
La mobilité partagée est une manière de se déplacer à l’aide d’un moyen de transports partagé géré par un tiers qui est généralement une entreprise. Les plus répandus sont les moyens de déplacement en libre-service, comme les scooters, les véhicules, les trottinettes. Mais aussi, celle qui utilise l’économie collaborative, soit une activité réalisée de pair à pair, qui implique des interactions humaines à travers les activités d’autopartage et de covoiturage par exemple.
D’après notre enquête, 87,8% des répondants nous ont assuré ne plus vouloir utiliser des services de mobilités partagés les prochaines semaines. 79,2% n’ont pas confiance, et ne vont plus les utiliser ses prochains mois.
L’entreprise Fluctuo, spécialisée dans la mesure de données pour la mobilité a répondu à quelques-unes de nos questions concernant l’avenir de la mobilité partagée. D’après Julien, le CEO de Fluctuo, durant les prochains mois, la mobilité partagée pourrait être une solution envisageable pour les personnes qui ne possèdent pas de vélos, scooters ou de voitures.
Toutefois, leur utilisation peut-être problématique, car comme son nom l’indique, il s’agit d’une mobilité “partagée”, ce qui implique une ou plusieurs autres personnes durant le même trajet, et donc plus de risques de contamination. Aussi, le rapport qualité prix est moins rentables, comparé aux transports en communs.
“La crise du Covid 19 va durablement impacter les modes de déplacement dans toutes les grandes agglomérations du monde [...] Le risque est d'assister à une explosion du nombre de véhicules individuels (notamment de voitures) avec toutes les conséquences que cela aurait sur la congestion urbaine et la pollution atmosphérique. La plupart des villes sont en train de prendre des dispositions drastiques pour favoriser d'autres modes de déplacement ”
Julien - CEO de Fluctuo Tweet
Un risque qui est statistiquement plausible, car 63% des personnes interrogées nous ont confiées utiliser prochainement leur véhicule, au détriment des autres modes de transports, pour plus de sécurité et moins de risques de contamination.
Comment la mobilité partagée va-t-elle évoluer durant ces prochains mois ?
Il y a de nombreuses interrogations sur le rôle que pourrait jouer la mobilité partagée dans les prochains mois. Il y aura forcément un report d'utilisateurs des transports en commun qui ne voudront pas (pendant un certain temps) s'enfermer dans une rame de métro ou un tramway. Si ces personnes ne possèdent pas elles-mêmes de vélos/scooters/voitures, la mobilité partagée peut être la solution. Mais il y aura aussi des réticences à l'usage de ces services, justement lié au fait qu'il s'agit de véhicules partagés (avec ce que cela implique comme craintes de contamination). Mais également lié au prix d'utilisation de ces services (qui sont plus onéreux que les transports en commun). Enfin, en ce qui concerne l'offre, la crise a durement impacté les entreprises du secteur. Il y aura un certain nombre de faillites ou de retraits de certaines villes.
Au vu des données des pays déconfinés, quel(s) sont les transports qui seront privilégiés ?
La crise du Covid 19 va durablement impacter les modes de déplacement dans toutes les grandes agglomérations du monde, en rendant plus attractif les modes de transports individuels au détriment des transports en commun. Le risque est d'assister à une explosion du nombre de véhicules individuels (notamment de voitures) avec toutes les conséquences que cela aurait sur la congestion urbaine et la pollution atmosphérique. La pluparts des villes sont en train de prendre des dispositions drastiques pour favoriser d'autres modes de déplacement.
Est-ce que le coronavirus va modifier durablement la mobilité partagée ?
Pour les services de trottinettes partagées qui ont concentré toute l'attention au cours des 2 dernières années, cette crise va être l'occasion d'un passage à l'âge adulte. Du fait de l'absence de touristes (pendant plusieurs mois) qui représentaient une part significative des revenus, la poursuite du développement de ces services passera forcément par un développement d'un usage régulier chez les habitants des villes concernés. Cel qui implique de nouvelles stratégies de déploiement des flottes de véhicules et la mise en place de plans tarifaires adaptés aux usages réguliers. Pour les services de vélos, de scooters ou de voitures partagés (déjà bien utilisés par des clients locaux) le changement sera moins brutal.
Une perte de confiance dans le covoiturage
La mobilité alternative désigne le transfert du trafic routier carboné vers des solutions plus respectueuse de l’environnement. Parmi ce type de mobilité, on retrouve la marche à pied, le vélo, l’autopartage et le co-voiturage.
Certaines activités du secteur de la mobilité alternative ont été durement impactées par la crise, qui s’est soldée par l’arrêt quasi-complète de l’activité, voir la suppression de certaines offres.
En effet, l’application de covoiturage “BlaBlacar” a vu son activité chuter de l’ordre de 95%. Aussi, l’offre de General Motors concernant l’autopartage “Maven” sera supprimée, d’ici le mois de juin. L’entreprise a annoncé le transfert de ressources vers d’autres activités. L’entreprise Lime qui propose des trottinettes électriques en libre service a annoncé l’arrêt de son activité, et la mise à disposition de trottinettes pour le personnel soignant.
Au sein du panel interrogé :
- 75,3% ont confiance dans l’utilisation des vélos
- 23% vont se rendre sur leurs lieux de travail avec des modes de transports alternatifs
- 13,5% des riverains qui vivent à proximité de leurs lieux de travail se rendront à pied
Finalement, on assiste à un changement d’habitude des français, suite à la période de confinement. La mobilité alternative telle que le covoiturage et l’autopartage sont moins plébiscité par la population, en raison de la proximité avec des inconnus. Le vélo et la marche sont privilégiés et jugés plus sûr.
En conclusion
Dans notre étude, nous avons interrogé un panel de personnes pour établir l’impact de la crise de Covid-19 sur la mobilité. Le confinement à duré huit semaines, une période durant laquelle toute l’économie a été paralysée et de nombreux secteurs complètement à l’arrêt. Parmi les secteurs les plus touchés, celui de la mobilité.
Les habitudes de chacun ont évolué, la priorité est la sécurité sanitaire et le temps de trajets, devant l’écologie et le prix.
Les moyens de transports privilégiés sont ceux qui sont praticables individuellement, soit la voiture, les deux-roues motorisés, les vélos ou trottinettes individuelles. Ce qui explique pourquoi les personnes interrogées n’ont pas confiance ou très peu confiance dans l’utilisation des transports en communs. A contrario, la voiture est le moyen de transport qui rassure le plus.
Au courant du mois de mai, nous pouvons anticiper un pic de pollution au courant des semaines à venir, étant donné la volonté commune d’utiliser son véhicule.
En juin, si les conditions le permettent, la reprise globale des activités de restaurations, théâtre, musée et cinéma. Si la pandémie est maîtrisée, le trafic transport en commun et de véhicule devrait s’équilibrer.
En fin d’année, on pourrait anticiper une possible reprise du marché automobile électrique et d’occasion. Les concessions ont pour objectif d’écouler les stocks présents et son poussée par la réglementation CAFE 2020, sous peine d’amendes.