Que représente cette “Gigafactory” française ?
Une Gigafactory de batteries électriques enfin déployer en France avec des volumes vertigineux, après des années où ce terme était principalement utilisé pour parler du constructeur Tesla et de ses manufactures. En effet, cette usine de batteries représentera à terme un site de 34 hectares avec 180 000 mètres d’ateliers de production.
Afin de lancer la production au sein de cette usine, ACC a dû se procurer des machines permettant la fabrication des batteries depuis l’Asie car aucun fabricant n’est capable de les fournir en Europe. Pour le moment, seul le premier bloc 700 mètres de long pour 100 mètres de large, est inauguré après 18 mois et une course “contre-la-montre” pour finir la construction, a annoncé la compagnie ACC. Les deux blocs suivants seront de la même dimension et verront le jour dans les mois ou années à venir.
Quels sont les objectifs de cette usine à batterie ?
Bien que l’annonce de l’ouverture de cette usine de batteries française ait été faite, il faudra attendre quelques mois pour le lancement de la production des batteries ainsi que pour la commercialisation de celles-ci qui ne sont attendues que pour la fin de l’année 2023.
Pour le moment et jusqu’en 2026, les batteries seront vendues exclusivement aux deux principaux actionnaires, Stellantis et Mercedes pour la production de leurs véhicules électriques. Il ne sera donc pas possible pour les autres constructeurs de passer commander auprès de l’usine de Billy-Berclau. Pour rappel, le groupe Stellantis possède les marques productrices de voitures électriques telles que Peugeot, Opel, Fiat et DS Automobile.
À terme, ACC nous promet une production de 500 000 batteries par an d’ici à 2030, ce qui correspond à un quart de l’objectif fixé par l’État de produire 2 millions de véhicules électriques par an sur le territoire français.
La France se veut même très ambitieuse à l’annonce de ce projet et exprime vouloir être autonome en batteries électriques à horizon 2027, ainsi que son envie d’exporter les productions de cette usine vers d’autres pays européens.
D’autre part, l’implantation d’une usine comme celle-ci permet de créer des milliers d’emplois, permettant de former et de recruter plus de 20 000 personnes d’ici la fin de la décennie.
Quel défi pour cette usine ?
Pour que ces objectifs deviennent réalité, l’ACC devra assurer son approvisionnement en matériaux essentiels à la fabrication des batteries électriques tels que le lithium, le cobalt ou le manganèse, que l’on trouve massivement en Chine, aux États-Unis ou en Australie. Pour cela Stellantis a déjà anticipé et est devenu un investisseur dans la société Element 25 en Australie, qui extrait du manganèse monohydraté extra pur (HPMSM).
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En conclusion
Pour conclure, cette manufacture de batteries annonce non seulement un grand tournant dans l’avenir des voitures électriques en France, mais aussi à l’échelle européenne. Nous espérons que cela permettra une livraison plus rapide des véhicules électriques faisant partie du groupe Stellantis comme la Peugeot e-208, la Fiat 500e ou encore les voitures Mercedes électriques.