À la découverte de Trusk
Créée fin 2015 par une équipe d’entrepreneurs, Trusk révolutionne la livraison du dernier kilomètre. L’idée ? En finir avec les délais de livraison et rendre la vie des livreurs plus facile.
À l’ère du smartphone et d’Internet, les clients sont habitués à tout avoir tout de suite. Pour Trusk « le client ne supporte plus de rester bloqué chez lui une demi-journée pour attendre la livraison de son canapé ou de son salon de jardin ». “Grâce à notre service le magasin peut proposer une livraison à nimporte quel heure de la journée, c’est à la demande.’’ – Thomas Effantin (CEO de Trusk)
Pour rivaliser avec les géants du e-commerce, les magasins ont besoin de proposer un service de livraison tout aussi performant. C’est de là qu’est née l’idée de Trusk.
L’objectif ? Livrer les produits à tout moment, sur demande du client. Il peut ainsi espérer être livré dès 2h après la commande et à tout moment de la journée.
“Grâce à notre service le magasin peut proposer une livraison à nimporte quel heure de la journée, c’est à la demande.’’ – Thomas Effantin (CEO de Trusk)
L’expérience utilisateur, une passion du mieux faire
Trusk est une start-up qui met en relation des livreurs et des magasins qui ont besoin d’un service de livraison. Les deux partis sont gagnants : les livreurs ont de nouvelles missions et les enseignes augmentent leur satisfaction client en se démarquant des services de livraison traditionnels.
Après un achat en magasin ou sur une plateforme de e-commerce, le client commande une course Trusk via le vendeur du magasin ou sur le site internet. Il est possible de choisir l’heure de livraison et de suivre le livreur depuis l’application mobile pour voir où en est sa livraison.
‘’Il y a une vrai traçabilité, le livreur est géolocalisé et ça permet d’être livré quant tu veux.’’
La stratégie ‘’customer focus’’ permet à Trusk de se démarquer de ses concurrents dans le secteur de la livraison. Les chauffeurs sont connectés et la livraison est déterminée par la demande et non pas par le planning du livreur. L’objectif est de révolutionner l’expérience utilisateur des clients finaux avec une livraison sur mesure. Depuis sa création c’est ainsi plus d’un million de livraisons qui ont été effectuées et autant de clients satisfaits.
La livraison passe à l’électrique, mais à quel prix ?
Aujourd’hui 90 % des courses sont envoyées à Trusk par de grandes enseignes comme par exemple Ikea, Leroy Merlin, Castorama ou la plateforme du bâtiment. Trusk opère dans tous les domaines où de gros objets jusqu’à 1,2 tonnes doivent être transportés.
‘’L’idée est de remonter la chaîne de valeur en mettant nos équipes directement dans les entrepôts de nos clients, ce qui permet une fluidité sur la sortie de commande’’
Participant au programme, Ikea a pour ambition d’effectuer ses livraisons en tout électrique dans plusieurs grandes villes dont New York, Amsterdam et Paris dès 2020. Pour s’inscrire dans cette démarche globale Trusk a commencé à tester les véhicules utilitaires électriques (VUL électriques).
Du Renault Master Z.E. au Volkswagen e-Crafter en passant par le e-Ducato ou encore le Gruau electron 2, Trusk teste des véhicules électriques à Paris.
Résultat ? Les retours sont très positifs et les clients sont satisfaits. Mais attention, tout n’est pas tout rose lorsqu’on décide de passer aux VUL électriques. Temps de recharge, autonomie, charge utile et prix d’achat, autant de contraintes auxquels les versions électriques des utilitaires font face.
Il reste encore du chemin à faire pour les VUL électriques. Mais Trusk a su contourner ces contraintes.
‘’L’avantage que l’on a avec Ikea c’est qu’on part toujours du même endroit qui est l’entrepôt à Gennevilliers, on fait notre tournée et on revient à l’entrepôt et là on peut le charger’’
Les limitations techniques et l’investissement initial des utilitaires électriques poussent Trusk à revoir ses ambitions de généraliser les VULs électriques dans sa flotte. Même si les coûts d’usage sont plus faibles, il faut financer le renouvellement de cette flotte ce qui poussera Trusk a peut-être augmenter ses tarifs.
Le futur de la livraison et le VUL électrique
‘’Le Grand Paris de demain va limiter un certain nombre d’accès aux véhicules’’
Comme dans la plupart des grandes métropoles, il devient de plus en plus difficile de circuler dans Paris, fief du service de livraison Trusk. Pour Thomas Effantin (CEO de Trusk et co-fondateur) l’électrique fait sens dans l’ultra-urbain. Il est d’ailleurs lui-même propriétaire d’un Scooter électrique dont il vante les mérites, le couple et le silence de conduite qui le rendent très agréable à conduire. Mais il déplore l’offre trop réduite des utilitaires électriques qui sont pourtant les premiers à souffrir de la nouvelle norme WLTP.
Bon à savoir, Le WLTP (Worlwide harmonized Light vehicule Test Procedure) est un nouveau protocole permettant de mesurer la consommation de carburant ainsi que les émissions de CO2 et autres substances polluantes par les véhicules. Il remplace l’ancienne procédure, le NEDC (New European Driving Cycle) présente depuis 1973.
‘’On est au début, les gens sont assez frileux sur les véhicules utilitaires et il y a pas beaucoup d’offres actuellement, on a pas beaucoup de constructeurs qui lancent des utilitaires électriques pour l’instant’’
Les VULs électriques, bien que massivement utilisés par la Poste ou les mairies gagneraient à se développer sur d’autres secteurs clé comme, la livraison sur le dernier kilomètre. Aujourd’hui représentant près de 2 % des ventes, la tendance ne cesse de s’accélérer, pousser par des sociétés innovantes et centrés sur l’expérience utilisateur comme Trusk.
À LIRE AUSSI – Les utilitaires électriques en 2020 : tout ce qu’il faut savoir
Alors faut-il comme Trusk passer au VUL électrique ? La réponse dans notre dossier.
{Avec des prix de carburant à la hausse et le durcissement des politiques des villes pour la circulation de véhicules polluants, la véhicule utilitaire électrique semble être LA solution pour circuler plus librement.
Les instances européennes se sont engagées à réduire 15% de leurs émissions de CO2 d’ici 2025 et ces efforts seront communs. Les véhicules utilitaires devront être plus verts…}
NOTRE DOSSIER – Véhicule utilitaire électrique : faut-il sauter le pas ?