Étape 1 : Quelle voiture électrique choisir ?
Avant d’entrer dans les détails des batteries, de l’autonomie ou des émissions, il faut au moins savoir qu’il existe trois types de véhicules propres électriques. Du moins, pour l’instant.
Véhicules hybrides
Les véhicules hybrides sont ce qui se rapproche le plus des modèles thermiques que vous connaissez bien probablement.
Ils utilisent à la fois un moteur essence et un moteur électrique pour aider à compenser les coûts de carburant en améliorant la consommation d’essence. Parce que les voitures hybrides utilisent l’essence comme principale source d’énergie, tout ce que vous avez à faire est de faire le plein de votre réservoir comme vous le feriez normalement et de démarrer. Les véhicules hybrides les plus connus sont la Toyota Prius et la Hyundai Ioniq, mais la liste des modèles à essence-électricité s’allonge. Même la Mercedes-Benz GLS la plus récente utilise la technologie hybride.
Véhicules hybrides plug-in
Les hybrides plug-in vont plus loin que les hybrides classiques. Avec leur batterie plus grande, la technologie hybride rechargeable permet d’alimenter une voiture uniquement à l’électricité sur de courtes distances. Une fois la batterie épuisée, le véhicule redevient un véhicule hybride ordinaire. Il est alors alimenté au carburant qui recharge ses batteries à l’aide d’énergie cinétique ou en utilisant le moteur à essence comme générateur. Cependant, vous pouvez également recharger la batterie en branchant la voiture sur n’importe quelle station de charge compatible. Selon vos besoins de conduite, vous pouvez utiliser l’électricité pour vous déplacer en ville. Et, utiliser le moteur à essence que lorsque vous faites de longs trajets.
Véhicules 100 % électrique (VE)
Les voitures électriques comme la Nissan Leaf, la Hyundai Kona EV, la KIA Niro EV et la Tesla Model 3 fonctionnent, vous l’avez deviné, à l’électricité. Ce segment a parcouru un long, très long chemin au cours de la dernière décennie. Autrefois, les modèles à batterie étaient limités aux citadines en raison de leur autonomie limitée. Aujourd’hui, il existe plusieurs options sur le marché qui peuvent rouler sur plus de 500 km avec une seule charge. Les temps de charge sont aussi devenus plus courts et permettent de rouler avec moins de contraintes.
Pour aller plus loin : Voiture électrique ou hybride ? Le meilleur choix.
Ce qu'il faut retenir concernant les voitures électriques
Avant toute chose, la différence entre le marché automobile électrique et celui des véhicules thermiques diminue.
Plus l’on avance vers cette nouvelle technologie, plus l’écart des prix entre véhicules thermiques et électriques se resserre.
Ces dix dernières années, la baisse du coût des batteries des véhicules électriques a été conséquente. On peut aujourd’hui considérer que certains véhicules électriques sont plus économiques que leurs homologues thermiques et le seront davantage dans les années à venir, jusqu’à atteindre un croisement de leurs prix.
Estimer une voiture électrique au-delà du prix d'achat
En 2024, il est important de ne pas s’arrêter au prix initial du véhicule, il ne sera, en aucun cas, déterminant de son coût total. Les véhicules électriques sont généralement plus coûteux à l’achat.
Pour estimer le prix d’achat de votre future voiture électrique, voici les différents critères à prendre en compte :
- Coût d’achat initial
- Entretien
- Carburant
- Prix par km
- Assurances
- Intérêts
En plus de cela, nous veillerons à prendre en compte les aides de l’État pour les véhicules électriques, puis l’augmentation constante de la taxe sur le carburant.
À lire aussi : la rentabilité d’une voiture électrique.
Notre sélection : Quelle voiture électrique choisir ?
Découvrez notre Top 3 de la voiture électrique à choisir en 2024 !
Tesla Model 3
La Tesla Model 3 est disponible à partir de 53 490 € en finition Grande Autonomie et possède également deux autres finitions : Performance et Propulsion.
La Tesla Model 3 dans cette finition Grande Autonomie atteint jusqu’à 629 km d’autonomie en cycle WLTP et une vitesse maximale de 201 km/h.
- Autonomie : 629 km (WLTP)
- Accélération de 0 à 100 km/h : 4,4 s
- Recharge rapide (10 à 80 %) : 30 min
- Prix : 50 990 € (hors bonus écologique)
Kia Niro EV
À partir de 44 490 € (finition Motion) dans sa motorisation de 64.8 kWh, le Kia Niro EV (anciennement appelé Kia e-Niro) est l’un des SUV les plus abordables dans le marché automobile.
Le Kia Niro EV peut atteindre jusqu’à 460 km d’autonomie en cycle WLTP dans cette motorisation, avec 150 kW et 204 ch.
Le Kia Niro EV est aussi disponible sous 2 autres finitions, avec la même motorisation :
- Active : à partir de 46 490 €
- Premium : à partir de 48 090 €
Renault Zoé
Couronnée meilleure citadine, la Renault Zoe e-Tech s’est vendue à plus de 46 000 exemplaires et a su s’imposer comme le véhicule urbain incontournable.
Disponible à partir de 35 100 € pour la finition équilibre, la Renault Zoé e-Tech est équipée d’une batterie de 80 kW lui permettant d’atteindre jusqu’à 390 km d’autonomie en cycle WLTP et 110 ch.
- Autonomie : 390 km (WLTP)
- Prix : 35 100 € (hors bonus écologique)
- Accélération de 0 à 100 km/h : 11,4 s
- Recharge lente (0 à 100 %) : 3h min
- Recharge rapide (10 à 80 %) : 56 min
Étape 2 : Combien va me coûter ma voiture électrique ?
Maintenant que vous savez quels types d’automobiles propres sont disponibles, vous pouvez commencer à décider laquelle vous convient le mieux. Mais avant de faire cela, il peut être utile de savoir combien ces véhicules coûtent. Gardez en tête que le prix d’une voiture électrique peut être plus élevé – c’est généralement plus cher que celui d’un modèle comparable essence ou diesel. Mais en contrepartie, vous ferez de grosses économies en carburant et en entretien. Dans le temps, ce sera équivalent.
Par exemple, Hyundai propose la Kona essence à 20 000 €. L’équivalent électrique est à 41 700 € dans la finition Intuitive (bonus écologique de 4 000 € inclus).
C’est une différence conséquente. Mais si un prix d’entrée peut effrayer certains consommateurs, l’État aide à compenser la différence en offrant des aides financières.
Bonus écologique
Le bonus écologique ou malus écologique sont des méthodes fiscales afin de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Elle permet d’orienter le consommateur vers des véhicules moins polluants. Sont concernés par cette aide, les véhicules aux émissions de CO2 de 20 g /km, donc les véhicules électriques.
L’aide est plafonnée à 4 000 € pour les véhicules électriques de moins de 47 000 €, ou 7 000 € pour les ménages les plus modestes (revenus fiscaux ne dépassant pas 15 400 €).
Plus d’informations dans cet article : Bonus écologique 2024 : tout ce qu’il faut savoir
Prime à la conversion
En échange d’un ancien véhicule mis à la casse, vous pouvez bénéficier d’une “prime à la conversion”. Cela peut être un véhicule diesel ou essence. Le montant octroyé dépend de votre situation fiscale : non imposable ou imposable et il peut atteindre 6 000 €. Pour connaître le montant exact, vous pouvez faire une simulation de la prime à la conversion.
Pour en savoir plus sur le bonus écologique et la prime à la conversion, veuillez consulter notre dossier sur les aides financières.
Lire aussi : Tout savoir sur la prime à la conversion en 2023
Aides régionales
Selon votre profil, votre région peut vous aider à économiser sur l’achat d’une voiture électrique. Les montants varient d’une région à l’autre. Ils peuvent aller jusqu’à 6 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique neuf en Île-de-France pour les professionnels. Toutes les aides sont détaillées dans notre article dédié aux aides régionales
Bon à savoir : ces aides sont cumulables, mais souvent limitées à un seul achat par foyer. Il faut bien se renseigner sur chaque aide avant de se lancer. Elles concernent aussi souvent que les véhicules 100 % électriques.
Un croisement des prix entre l'électrique et le thermique
Pour les habitués au confort d’un véhicule thermique, acheter un véhicule électrique dans le même modèle est parfois source d’inquiétudes. En toute vérité, cette réaction est légitime, puisque pour certains, c’est un début d’aventure sur un terrain totalement inconnu. Surtout si l’on tient compte de l’enjeu financier qu’il engage.
Toutefois, nous pouvons affirmer aujourd’hui que beaucoup de personnes ayant tenté l’expérience de l’électrique ont témoigné d’une grande satisfaction dans ce changement. Ils approuvent se sentir plus écoresponsables et avoir même fait des économies sur le long terme.
Voici par exemple les changements que le passage à la voiture électrique a apporté à un nouvel acquéreur de la Nissan Leaf.
Au-delà de ces facteurs, la seule résistance à l’achat d’un véhicule électrique est le coût considérable qu’il a pu représenter à ses débuts. Mais cette époque est maintenant révolue.
Sachez qu’il existe bel et bien aujourd’hui un compromis entre leurs prix.
Ce que vous devez prendre en considération
Avant tout, le prix initial d’un véhicule prédestine notre choix vers les modèles électriques qui conviennent le mieux, qu’il s’agisse d’un véhicule électrique ou d’un véhicule thermique.
C’est à la suite de cette étape que les deux marquent leurs différences.
Les dépenses que l’achat d’un véhicule va engager sont les suivants :
Pour un véhicule électrique
- Le remplacement de la batterie
- L’assurance
- L’entretien – état du véhicule
- Le besoin en énergie
- Les aides de l’état
Pour un véhicule thermique
- Le remplacement des pièces mécaniques
- Assurer le véhicule
- Se présenter au contrôle technique
- Les avantages financiers
- Le besoin en carburant
Nous avons ci-dessous, comparé les prix des 5 coups de cœur des Français entre le véhicule thermique et son équivalent électrique, sur leur coût de possession. En clair, le coût de possession comprendrait le prix à l’achat du véhicule, puis son entretien sur une durée d’utilisation de 5 ans.
Peugeot : Passer d'une 208 à une e-208
Si maintenant, on déduit du total les aides à l’achat d’un véhicule électrique :
- Le Bonus écologique
- 4 000 €
- Prix final de la Peugeot e-208 : 34 800 – 4 000 = 30 800 €
- La Prime à la conversion
- Dépend de votre situation fiscale
- Dépend de votre situation fiscale
(Voir plus haut pour le montant des aides)
Plus de 3 300 € d’économies sur 5 ans.
Renault : Passer d'une Clio à une Zoe
Si maintenant, on déduit du total les aides à l’achat d’un véhicule électrique :
- Bonus écologique
- 4 000 €
- Prix final de la voiture électrique Renault Zoe e-Tech : 35 100 – 4 000 = 31 100 €
- Prime à la conversion
- Dépends de votre situation fiscale
(Voir plus haut pour le montant des aides)
Plus de 3 300 € d’économies sur 5 ans.
Peugeot : Passer d'une 2008 à une e-2008
Si maintenant, on déduit du total les aides à l’achat d’un véhicule électrique :
- Bonus écologique
- 4 000 €
- Prix final de la voiture électrique Peugeot e-2008 : 39 440 – 4 000 = 35 440€
- Prime à la conversion
- Dépend de votre situation fiscale
(Voir plus haut pour le montant des aides)
Plus de 4 300 € d’économies sur 5 ans.
Citroën : Passer d'une Citroën C4 thermique à électrique
Si maintenant on déduit du total les aides à l’achat d’un véhicule électrique :
- Bonus écologique
- 4000 €
- Prix final de la voiture électrique Citroën ë-C4 X : 41 900 – 4 000 = 37 900 €
- Prime à la conversion
- Dépend de votre situation fiscale
(Voir plus haut pour le montant des aides)
Plus de 3 300 € d’économies sur 5 ans.
Dacia : Passer d'une Sandero à une Spring
Si maintenant, on déduit du total les aides à l’achat d’un véhicule électrique :
- Bonus écologique
- 4 000 €
- Prime à la conversion
- Dépend de votre situation fiscale
(Voir plus haut pour le montant des aides)
Plus de 4 300 € d’économies sur 5 ans.
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Étape 3 : Comment choisir le type de recharge ?
Maintenant que vous avez choisi votre voiture, vous allez devoir réfléchir à comment la recharger. Il existe trois principaux types de recharge proposés par les constructeurs de voitures électriques grand public.
Prise domestique
Vous pouvez vous charger avec n’importe quelle prise domestique standard. Cela peut être la même prise avec laquelle vous chargez votre téléphone portable. Presque tous les véhicules électriques sur le marché sont adaptés à ce type de charge ce qui est très pratique car en théorie vous n’aurez besoin d’aucune installation supplémentaire. Le souci est que le le temps de charge est plus long. Par exemple, pour charger une Nissan Leaf avec un chargeur standard, comptez environ une dizaine d’ heures.
Bornes de recharge
C’est un type de recharge beaucoup plus rapide. Cela nécessite souvent une installation dans votre domicile ou sur votre lieu de travail. Pour reprendre l’exemple du Leaf, une charge complète à l’aide d’une borne de recharge se situe entre 4h et 8h selon la puissance de votre borne. Celles-ci peuvent atteindre une puissance entre 3,7 kW et 7,4 kW pour une borne de type monophasé. Concernant les bornes triphasés, elles vous délivreront entre 11 kW et 22 kW de puissance. Vous pouvez rentrer du travail à 19h et repartir le lendemain à 7h avec une charge complète. Il vous suffira de recharger quelques fois dans la semaine en fonction de votre profil de conducteur.
Bornes de recharge rapide
Les bornes de recharge rapides sont plus ou moins la même chose qu’une borne classique. Cependant, la recharge sera beaucoup plus puissante, en moyenne une borne de recharge rapide délivre une puissance de 43 kW. Certaines de ces bornes peuvent atteindre les 150 kW.
Ce sont des chargeurs industriels capable de recharger votre voiture en un temps éclair. Vous pouvez recharger votre véhicule de 80 % en 20 minutes seulement. Ces bornes se développent de plus en plus en France.
Bon à savoir : toutes les voitures électriques ne prennent pas en charge ce type de charge. Et, l’utiliser trop souvent peut endommager la batterie.
Le temps de recharge freine beaucoup de Français pour passer à la voiture électrique. Mais, les chiffres ne cessent de s’améliorer. Par exemple, Porsche travaille sur une technologie qui peut recharger votre batterie en 4 minutes pour une centaine de kilomètres. La Porsche Taycan sera équipée de cette technologie.
Le temps de recharge varie aussi en fonction de l’état de votre batterie, de son âge et de son kilométrage. Les batteries lithium-ion qui vont alimenter la grande majorité des voitures électriques sur le marché en 2019. Ces batteries perdent en autonomie avec le temps. Sur une période de 10 ans, la perte graduelle pourrait atteindre jusqu’à 30 %. Mais pas de panique, dans la plupart des cas, les voitures électriques sont couvertes par une garantie constructeur (de l’ordre de 8 ans ou 200 000 km).
Étape 4 : Où se charger ?
Il faut être assez lucide concernant les bornes de recharge en libre service en France. Il en faut davantage. De nombreuses solutions vont faire disparaître ce problème ; par exemple, Google Maps va cartographier toutes les bornes de recharge. L’application affichera aux propriétaires de VE la borne la plus proche.
Si votre projet d’achat d’un véhicule électrique est assez mûr, il est fortement conseillé d’installer un système de recharge chez soi. Il y a plusieurs types d’aides qui vous permettent de réduire ce coût.
Vous disposez d’une place de parking
Le crédit d’impôt de 30 %
Le crédit d’impôt de 30 %
Comme son nom l’indique, ce crédit d’impôt vous permet de réduire votre impôt. Vous pouvez vous faire rembourser 30 % des travaux d’installation de borne de recharge à votre domicile.
L’aide de la mairie de Paris
La mairie de Paris peut financer l’installation d’une borne personnelle en appartement ou en résidence principale. Cette aide est à hauteur de 50 % (maximum : 500 €) des travaux. Ce qui réduit considérablement la facture.
Pour en savoir plus sur les modalités d’installation de bornes électriques, consultez notre guide.
Vous ne disposez pas d’une place de parking
Dans ce cas, il faudra s’assurer que vous pouvez vous charger sur votre lieu de travail ou aux bornes de recharge publiques. Plusieurs villes ont mis en place des places de parking avec bornes de recharge destinées aux véhicules électriques. Il faut payer un abonnement annuel – généralement peu coûteux – qui permet de se recharger partout dans la ville.
Étape 5 : Connaître les limites de sa voiture électrique
Beaucoup d’automobilistes citent le manque d’autonomie comme frein de passage à la voiture électrique. Il faut savoir que la plupart des automobilistes n’utilisent pas leur voiture tout le temps. Passer à la voiture électrique est très avantageux pour la majorité des automobilistes.
Au-delà de ça, beaucoup de voitures électriques proposent des autonomies de 500 km aujourd’hui. La Model S de Tesla par exemple a une autonomie de 500 km. Et, la Kia e-Niro peut parcourir jusqu’à 550 km en ville. Cette autonomie est largement suffisante pour les trajets parcourus. Il faut cependant faire attention à la façon d’utiliser son véhicule électrique : l’autonomie baisse en autoroute.
La météo influence aussi l’autonomie du fait de la batterie qui supporte moins les basses températures.
Enfin, même si beaucoup vantent la propreté des véhicules électriques, il faut soulever le point des batteries. Les batteries sont bien produites quelque part et leur production est polluante mais les chiffres sont encourageants. D’une part, beaucoup de travail de recherche et développement est fait afin de réduire l’empreinte carbone. D’autre part, une fois le véhicule usé, les batteries sont recyclées dans d’autres cycles industriels pour maximiser leur durée de vie.
Si on doit résumer en quelques lignes les différentes étapes, il faut :
- Identifier son besoin et choisir le modèle adéquat : 100 % électrique, hybride ou hybride rechargeable
- Se renseigner sur les aides disponibles pour payer moins cher son futur véhicule
- Connaître ses options pour se charger en toute tranquillité
- S’équiper éventuellement d’une borne de recharge personnelle
Maintenant que vous avez toutes les informations nécessaires en tête, prenez le temps de prendre une décision réfléchie.
